Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a démenti lundi 1er novembre avoir menti au président français, Emmanuel Macron, au sujet de l’annulation du Future Submarine Program (FSP) visant à construire 12 sous-marins diesel-électriques et évalués à environ USD 90 000 millions.
En marge du sommet des dirigeants du G20 à Rome, Morrison a affirmé avoir clarifié la question lors d’un dîner à l’Elysée en juin.
« J’ai dit que les sous-marins conventionnels ne répondraient pas à nos intérêts stratégiques. Je l’ai dit très clairement, nous avons dîné ensemble », a déclaré Morrison.
Le leader australien a déclaré que les retards pendant le programme les avaient forcés à rechercher des alternatives. « Les intérêts de défense de l’Australie passent en premier. Ces sous-marins n’étaient pas les sous-marins dont l’Australie avait besoin », a expliqué Morrison.
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« Je ne voulais pas que l’Australie se contente de moins et nous aspirons toujours à avoir un sous-marin à propulsion nucléaire », a poursuivi Morrison.
Macron a accusé Morrison de mentir lorsqu’il a déclaré avoir prévenu la France de l’annulation du programme.
Au début du mois dernier, l’ambassadeur de France en Australie, Jean-Pierre Thébault, a indiqué que son pays revoyait ses relations diplomatiques avec Canberra en raison de l’annulation récente du contrat d’acquisition des sous-marins.
Thebault a critiqué l’administration de Canberra pour la décision de septembre d’abandonner son programme de rachat, le qualifiant d’acte « enfantin », ont rapporté les médias locaux.
À la mi-septembre, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont fait une annonce soudaine du lancement du programme Aukus, dans le cadre duquel l’Australie obtiendra la technologie américaine et britannique pour construire des sous-marins à propulsion nucléaire.
Aukus a privé la France d’un accord de défense avec l’Australie, déclenchant une crise diplomatique entre Paris, Canberra et Washington. Selon ABC News, Scott Morrison avait tenté de parler à Emmanuel Macron après l’éclatement de tensions diplomatiques, mais Macron n’a pas répondu aux appels.
Les pays de la région ont également fait part de leurs préoccupations concernant le transfert de technologie nucléaire et une éventuelle course aux armements, mais Canberra a souligné qu’elle n’avait aucun désir d’acquérir des armes nucléaires ou une capacité nucléaire civile.
Le nouveau pacte de défense est également considéré comme un autre groupe visant à contrer l’influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique au sens large, avec la mer de Chine méridionale à l’honneur.
* Traduit par Daniel Gallego.
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