Législatives en France : le Premier ministre Borne propose de démissionner

Statut : 21/06/2022 13h33

Après des discussions sur une éventuelle participation du gouvernement, les républicains conservateurs ont clairement rejeté le président français Macron. Pendant ce temps, le Premier ministre Borne lui a proposé sa démission – que Macron a rejetée.

Le président français Emmanuel Macron a rejeté la démission du Premier ministre Élisabeth Borne après sa débâcle aux élections législatives. Il voulait qu’elle soit en poste et que le gouvernement reste en mesure d’agir, a-t-il déclaré depuis le palais de l’Élysée. Une demande de démission par le gouvernement en place est courante après les élections générales en France et est plutôt un acte formel.

À la recherche de solutions

Pendant ce temps, dans la matinée, Macron a entamé des entretiens successifs avec les chefs des partis représentés au parlement pour explorer les possibilités de coopération constructive ou de coalition.

Au programme, des rencontres d’une heure avec Christian Jacob (chef du Parti républicain conservateur), Olivier Faure (secrétaire général des Socialistes), Stanislas Guérini (du propre parti Renaissance de Macron) et Marine Le Pen (chef de longue date du parti et futur chef de groupe du parti populiste de droite). Rassemblement National) et avec Fabien Roussel (chef du parti communiste).

limogeage des conservateurs

Les républicains ont donné le premier refus. Son parti « n’entrera ni dans un pacte ni dans une coalition », a déclaré le chef du parti Jacob. « Je ne suis pas allemand, nous avons un système politique différent », avait précédemment déclaré Jacob à la chaîne France Inter. En France, les coalitions ont jusqu’à présent été inhabituelles. La direction du parti conservateur de l’ancien président Nicolas Sarkozy a rapidement fait savoir qu’elle souhaitait rester dans l’opposition. « Nous ne sommes pas la roue de secours », a souligné Jacob.

Le conseil des ministres initialement prévu aujourd’hui a été annulé. Le Premier ministre Borne a convoqué une réunion avec les ministres dans l’après-midi, a rapporté le journal « Le Parisien ».

Une situation exceptionnelle

La situation en France est désormais particulière. Car lors de l’élection de dimanche, le camp-centre du président n’a pas obtenu la majorité absolue, mais seulement une majorité simple, une situation qui n’existe plus en France depuis plus de 30 ans.

L’Ensemble Alliance de Macron a obtenu 245 sièges au second tour de scrutin. Une majorité absolue aurait exigé 289 sièges, jusqu’ici le camp de Macron en comptait 350. Selon le résultat final officiel, l’alliance de gauche Nupes autour de Jean-Luc Melenchon compte 131 sièges, l’extrême droite autour de Marine Le Pen en compte 89, et le les conservateurs ont 61 députés.

La constellation de gouvernements de coalition habituelle en Allemagne n’existe plus en France depuis des décennies. Le résultat pourrait se traduire par une impasse politique et de nouvelles élections.

Les conservateurs refusent

Macron est désormais confronté à la difficile recherche de partenaires au Parlement. Jusqu’à présent, aucune voie vers une majorité durable n’a été identifiée. Le seul parti traditionnel qui pourrait soutenir l’ensemble de Macron après avoir perdu la majorité absolue serait les conservateurs Les Républicains. Pourtant, leur patron Jacob a déclaré hier qu’une coalition ou un accord de coopération était « presque uniformément » rejeté dans les rangs du parti.

Résistance aux réformes ?

Mais ce n’est pas seulement la recherche de partenaires, c’est aussi les réformes. Pour l’alliance électorale de Macron, la mise en œuvre de ses projets de réforme se complique désormais. Le gouvernement a déjà mis en garde contre un blocus dans le pays.

La populiste de droite Le Pen, qui dirigera probablement la plus grande faction d’opposition à l’avenir, a réclamé plusieurs postes clés au parlement pour son Rassemblement national. Comme l’alliance électorale gauche-verte, elle a annoncé l’opposition de Nupe aux projets de réforme de Macron.

Les positions divergent

Un projet de loi du gouvernement pour amortir la hausse du coût de la vie devrait être un premier test dans un peu plus d’une semaine, lorsque le nouveau parlement se réunira pour la première fois. La lutte contre l’inflation est désormais une priorité pour de nombreux électeurs.

Cependant, les positions des principaux partis divergent sur de nombreuses questions importantes. Entre autres choses, Macron veut relever l’âge de la retraite et promouvoir un programme favorable aux entreprises et l’intégration de l’UE. Pendant ce temps, Melenchon a fait campagne pour abaisser l’âge de la retraite de 62 à 60 ans, geler les prix et interdire aux entreprises de licencier des travailleurs si elles versent des dividendes.

Nihel Béranger

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