L’enseignant en France a été tué par un jeune Tchétchène. Dessins animés de Vadily de Mahomet

L’incident a eu lieu dans la banlieue de Conflans Saint-Honorine, au nord-ouest de Paris. Selon le British Daily Mail, le suspect de l’acte a dû crier Allah Akbar (Allah est grand).

Le Parisien raconte la mort d’un enseignant qui devait montrer un portrait du prophète Mahomet dans sa classe. Cela a ensuite été confirmé par le président français Emmanuel Macron. « Un de nos concitoyens a été assassiné parce qu’il enseignait aux étudiants la liberté d’expression », a déclaré Le Monde. Macron a dénoncé l’acte comme une « attaque terroriste islamiste ». Visiblement ému, il a déclaré que « la nation entière » est prête à défendre les enseignants et que « les ténèbres ne gagneront pas ».

L’attaque a déjà été condamnée par le Premier ministre tchèque Andrej Babiš sur son Twitter. « Je suis choqué par le meurtre brutal qui a eu lieu hier près de Paris. Je tiens à exprimer mes plus sincères condoléances. La victime était un enseignant qui a récemment montré des caricatures du journal de Mahomet à Charlie Hebdo. Nous devons toujours protéger la liberté d’expression !

L’agresseur présumé était à l’origine l’un des parents des enfants. Samedi, cependant, l’agence AFP a annoncé que, selon les archives judiciaires, seul un jeune homme de 18 ans d’origine tchétchène avait tué l’enseignant de 47 ans. Selon le Guardian, l’arme du crime était un grand couteau de cuisine.

Après l’attentat, des pyrotechniciens ont été appelés sur les lieux. On soupçonnait que l’agresseur portait des explosifs. Un jeune homme de 18 ans en fuite a été rattrapé par la police dans la banlieue voisine d’Éragny. Selon Reuters et le serveur de France 24, qui ont fait appel à un porte-parole de la police, la police a tiré sur le jeune homme. La carte d’identité retrouvée chez l’agresseur révélait qu’il était né à Moscou en 2002.

La police a d’abord arrêté quatre personnes, dont une mineure. Ils ont arrêté cinq autres personnes samedi soir : des proches de l’auteur présumé et son entourage. Une autre personne a été arrêtée samedi. Selon le parquet, un membre de l’organisation terroriste État islamique, présente en Syrie depuis 2014, fait partie des personnes arrêtées.

Il s’agit d’une autre d’une série de violences islamistes en France, qui a commencé en 2015. Des islamistes militants ont tiré sur 12 personnes dans le bureau parisien de Charlie Hebdo à l’époque. Les trois agresseurs ont été abattus par la police. L’attaque de Charlie Hebdo a déclenché une vague d’attentats djihadistes à travers la France, au cours de laquelle plus de 250 personnes sont mortes.

Les procureurs français de la lutte contre le terrorisme ont déclaré qu’ils enquêtaient sur l’attaque de vendredi en tant que « meurtre lié au terrorisme ». Elle s’est déroulée en banlieue parisienne vers cinq heures de l’après-midi près du lycée où travaillait l’institutrice. La victime est un professeur d’histoire qui a récemment montré des caricatures du prophète Mahomet dans le cadre d’une discussion en classe sur la liberté d’expression, a indiqué la police. Le parent de l’élève a déclaré que l’enseignant aurait pu provoquer une « controverse » en demandant aux élèves musulmans de quitter la pièce avant que les dessins animés n’apparaissent.

Le Monde écrit que la conférence a suscité le mécontentement de certains parents. Le 5 octobre, ils ont déposé une plainte pénale contre les enseignants pour diffusion de matériel pornographique. Le quotidien affirme également que l’agresseur n’était pas un élève de l’homme assassiné, ni n’a fréquenté l’école où travaillait l’enseignant.

Selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricardo, l’attaque a été précédée de menaces contre l’école et l’enseignant lui-même. Selon lui, le suspect avait un titre de séjour de dix ans en France en tant que réfugié. Il n’était pas connu des forces de sécurité.

Immédiatement avant l’attaque, l’auteur présumé a demandé aux écoliers de lui montrer les enseignants, a déclaré Ricard. Cela indiquerait qu’il ne connaissait pas sa victime à l’avance. Après le crime, il a simplement posté une photo sur Twitter avec le texte dans lequel il a signalé le meurtre : « J’ai exécuté l’un de vos chiens de l’enfer parce qu’il a osé mépriser Muhammad.

Selon Reuters, l’enseignant a été la cible d’attaques sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Le père d’un étudiant musulman a posté une vidéo sur Internet dans laquelle il était indigné que l’enseignant montre à la fille un dessin animé de Mahomet et la réprimande lorsqu’elle proteste. Dans la deuxième vidéo, publiée après une plainte personnelle au directeur, il a indiqué le nom de l’enseignant et de l’école. Dans le troisième enregistrement, son père se produit à nouveau, cette fois avec un militant islamiste qui, selon Ricardo, est connu des services secrets français et qui a menacé de riposter dans la vidéo si l’enseignant n’était pas renvoyé. Le père et l’homme de l’enregistrement font partie des personnes arrêtées.

Les résidents avec des banderoles « Je suis un enseignant » ont défilé samedi près de l’école en signe de solidarité. Des dizaines de manifestations avec de hauts responsables politiques sont annoncées dimanche à travers la France. Les enseignants doivent manifester à Paris à partir de 15h00. Selon l’agence AFP, l’Elysée a annoncé mercredi un calvaire national.

« D’après mon fils, il était super sympa, super sympa, super gentil », a déclaré à l’AFP Nordine Chaouadi, la mère d’un des étudiants. L’institutrice « a simplement dit aux enfants musulmans : Partez maintenant, je ne veux pas que cela vous blesse. C’est ainsi que mon fils me l’a décrit », ajoute Nordine.

Nihel Béranger

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