les femmes sont le levain des changements dans l’Église là-bas

Pour le monde en crise, le pape François offre non seulement une feuille de route, mais aussi une boussole nécessaire pour opérer les changements nécessaires. C’est ce qu’indique la retraite Élisabeth Beton-Delègue, première femme de l’histoire à être ambassadrice de France près le Saint-Siège. Résumant sa mission, il note que le Vatican reste un monde fermé aux femmes, et que les décisions pionnières de François en la matière doivent être suivies d’une véritable politique du personnel.

Dans une interview accordée à Radio Vatican, l’ambassadrice Élisabeth Beton-Delègue a souligné qu’au cours des 40 années de sa carrière diplomatique, elle a travaillé dans diverses parties du monde, ce que François appelle la périphérie. Elle était ambassadrice, incl. en Haïti, au Chili ou à Madagascar. Comme il le dit, dans le cas des pays en développement, on peut se demander s’ils ne s’enfoncent pas de plus en plus dans le sous-développement. Il souligne que le Pape a une excellente vision de la situation et, malgré la résistance de nos sociétés, montre clairement qu’un avenir meilleur ne sera pas possible sans un changement radical. Cela est prouvé, entre autres, par l’expérience de la pandémie. L’ambassadeur sortant note que la diplomatie vaticane contribue énormément au renforcement de la coopération internationale et à la construction de la solidarité et de la fraternité dans le monde.

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Femmes, photo : unsplash

Comprendre l’Église

Élisabeth Beton-Delègue avoue que son séjour à Rome l’a aidée à comprendre ce qu’est l’Église. Elle note qu’elle a également découvert le monde vatican des femmes qui sont le véritable ferment des changements dans l’Église. « Si l’Église ne trouvait pas le moyen d’intégrer les femmes, elle les perdrait progressivement et les appauvrirait », a déclaré l’ambassadeur Beton-Delègue.

« Ici, j’ai compris ce qu’est une Église appelée à être universelle et comment elle s’exprime dans différentes langues. J’ai réalisé que c’est plus qu’une simple institution qui peut parfois être lourde ou même inhibante. Je regarde le Vatican avec beaucoup de respect. La permanence de l’Église est extraordinaire, tout comme la réflexion sur l’avenir, qui après tout n’est pas écrite. Ceci est d’autant plus difficile qu’il s’appuie sur une institution dont les limites sont bien visibles. C’est donc un mystère de foi, un mystère de transcendance. À une époque où nous vivons dans un monde suspendu ou fluide, la transcendance est recherchée. Elle existe, elle renaît et il y a des endroits où elle peut être vécue. Pour moi c’est le début d’une expérience », a déclaré l’ambassadeur Beton-Delègue à l’antenne papale.

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Nihel Beranger

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