Pas assez à manger, presque pas d’articles d’hygiène : le livre « Les Fossoyeurs » révèle les abus dans les maisons de retraite françaises.
En France, le livre de Victor Castanet « Les Fossoyeurs » fait sensation. Le journal LE MONDE a publié des extraits dénonçant le quotidien choquant des maisons de retraite du groupe français « Orpéa », qui exploite plus de 1 000 établissements en Europe.
Dès le début de la pandémie du coronavirus, les maisons de retraite – appelées EPHAD : abréviation de « Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes », en allemand : « établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes » – sont tombées en discrédit en raison de les nombreux décès.
Orpéa et l’entreprise du vieillissement
Le journaliste ne s’intéresse toutefois pas aux critiques générales à l’égard des maisons de retraite et des maisons de retraite, mais plutôt au « commerce avec la vieillesse » que semble mener le leader mondial « Orpéa ». Les « fossoyeurs » présentés par Castanet ne sont pas les petits salariés, mais les décideurs pour qui les personnes âgées sont lucratives.
Victor Castanet explique sur BFM avoir subi des pressions et lui avoir proposé 15 millions d’euros s’il était prêt à arrêter ses recherches.
Victor Castanet a mené des recherches pendant trois ans, d’abord dans une maison de retraite de luxe en banlieue parisienne.
La nourriture et les couches sont rationnées
Avec des prix compris entre 6 500 et 12 000 euros par mois, il explique comment Orpea veut devenir de plus en plus rentable en réduisant les coûts à tout prix. Avec des conséquences choquantes : « Il y avait au maximum trois couches par jour. Et pas une de plus. Peu importe que le pensionnaire soit malade, qu’il ait une grippe gastrique ou qu’une épidémie éclate », rapporte Saïda Boulahyane, ancienne aide-soignante à l’hôpital. la Maison de Retraite « Bords de Seine ».
Dans d’autres foyers, la nourriture était même rationnée et les habitants avaient faim.
Face à de telles révélations LIBÉRATION la question : Comment un tel système peut-il continuer à exister pendant des décennies en toute impunité ? La réponse de Victor Castanet est claire : les autorités n’arrivent pas à suivre le rythme des contrôles : « Les inspecteurs n’ont ni les moyens ni les compétences pour déceler les évolutions indésirables que les salariés m’ont signalées. » Au cours de ses recherches, plusieurs personnes ont expliqué à l’auteur comment le groupe était prévenu à l’avance en cas de contrôles – de toute façon trop peu fréquents : « Cela leur permet de prendre des mesures de nettoyage ou de correction. Par exemple, des gens m’ont dit comment les contrats de travail ou les listes ont changé avant l’arrivée des inspecteurs.
Même après la publication des extraits du livre, le cours de « Orpea » à la Bourse de Paris s’est effondré.
Un secrétaire d’État au ministère de la Santé a entre-temps annoncé des enquêtes. Elle œuvrera pour une transparence totale, a assuré Brigitte Bourguignon.
« Accro au café. Fanatique de l’alcool depuis toujours. Expert du voyage typique. Enclin à des accès d’apathie. Pionnier de l’Internet.