Paris. A partir de jeudi (1er décembre), les médecins exerçant en cabinet libéral en France veulent se mettre en grève au moins jusqu’à samedi, principalement pour faire appliquer des honoraires plus élevés.
Les médecins négocient depuis début novembre avec les mutuelles pour modifier leur convention professionnelle et collective. Les pourparlers n’ayant pas abouti à ce jour à des résultats concrets, la grève vise à montrer la détermination des médecins.
Depuis plusieurs années, les associations médicales, qui souvent ne parlent pas d’une seule voix, ne parviennent pas à protester unanimement contre le gouvernement. En conséquence, de nombreux appels à la grève n’ont été que rarement entendus.
Cette fois, cependant, les associations font preuve d’unité, ce qui laisse présager une forte participation à la grève. Il est remarquable que ce ne soient pas les associations établies, mais une association libre de jeunes médecins, « Médecins pour demain », ait initié le mouvement de contestation il y a quelques semaines.
les grèves ne sont pas à exclure
Appel à un doublement des frais de consultation
Alors que les jeunes médecins veulent faire grève contre les menaces de restrictions à la liberté d’établissement et pour de meilleures conditions de travail, la plupart des associations s’inquiètent avant tout des honoraires qui n’ont pas augmenté depuis des années.
Depuis 2016, le forfait pour les médecins généralistes est de 25 euros par consultation. De plus, selon le type de prestations fournies, divers suppléments peuvent être facturés, de sorte qu’une consultation coûte en moyenne 35 euros.
Les associations médicales demandent désormais que le forfait soit doublé à 50 euros par consultation, même si certains des surcoûts antérieurs pourraient s’ajouter à cette somme. Les fonds et les représentants du gouvernement ont rejeté cette demande comme complètement exagérée. Les médecins, quant à eux, soulignent qu’une rémunération appropriée ne doit pas seulement couvrir l’augmentation des frais de personnel et de pratique, mais également refléter la qualité des services médicaux de plus en plus diversifiés, afin que la profession médicale reste attrayante.
Les représentants des médecins s’attendent à une forte participation à la grève, ce qui pourrait mettre le gouvernement sous pression car ils veulent à tout prix éviter de nouveaux conflits dans le système de santé. Au cours des dernières semaines, des groupes individuels de médecins hospitaliers et de médecins résidents en radiologie et en laboratoire se sont mis en grève afin de faire respecter leurs revendications d’honoraires.
La mobilisation dans le corps médical est forte
Dans les forums de médecins numériques et les médias sociaux, la forte mobilisation des médecins devient actuellement particulièrement claire. Des manifestations de médecins sont prévues dans plusieurs grandes villes lors des deux journées d’action des 1er et 2 décembre. Des groupes individuels de médecins souhaitent également donner du sang ou en discuter avec les citoyens.
En France, les médecins généralistes en grève doivent organiser un service d’urgence et informer leurs patients des options de traitement pendant les manifestations. Il n’est pas rare que les médecins fassent des exceptions les jours de grève pour certains patients qu’ils ne veulent pas laisser sans surveillance pendant un jour ou deux.
« Accro au café. Fanatique de l’alcool depuis toujours. Expert du voyage typique. Enclin à des accès d’apathie. Pionnier de l’Internet.