À Élancourt, au nord-ouest de Paris, un jeune de 16 ans qui circulait à moto est entre la vie et la mort après une collision avec une voiture de police. On parle désormais de mort cérébrale après que les autorités ont annoncé à l’AFP le décès du jeune Sefa.

Apparemment, l’adolescent avait tenté d’échapper aux contrôles de police.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a envoyé à Élancourt des unités spéciales de police spécialisées dans les violences urbaines. Environ 25 000 personnes y vivent.

Deux mois après sa mort tragique, beaucoup de Français pensent au cas de Nahel, décédé par balle lors d’un contrôle de police à Nanterre.

En raison des troubles qui ont suivi – selon l’AFP, les pires depuis 2005 – le président français Emmanuel Macron a reporté une visite prévue en Allemagne.

Poursuite et collision avec la voiture de police

Le père de Sefa veut porter plainte contre les deux policiers interrogés par la justice pour le meurtre intentionnel de son fils Le Parisien rapporte. « Il semble que la collision avec le véhicule de police ne soit pas accidentelle, mais qu’elle ait été recherchée et provoquée par les forces de l’ordre », explique Yassine Bouzrou, l’avocat du père. La famille demande, par l’intermédiaire de son avocat, qu’une enquête soit menée sur la poursuite et la collision.

« Homicide par négligence » ?

Le parquet de Versailles a déjà programmé deux enquêtes : l’une pour refus de l’adolescent de se laisser contrôler par les forces de l’ordre et une seconde pour « homicide par négligence », menée dans le cadre d’une enquête interne de police.

L’avocat de la famille demande que la procédure soit éloignée de Versailles et critique dans les médias français le fait que le décès de l’adolescent ait été annoncé sans que la famille en soit informée.