Le président français Emmanuel Macron a récemment promis de refondre le fonctionnement des hôpitaux. EURACTIV France revient sur ce que la nouvelle coalition de gauche dirigée par Jean-Luc Mélenchon propose au secteur de la santé en difficulté.
Ce fut une période difficile pour le personnel hospitalier en France. Les élections générales approchent à grands pas et les politiciens sont occupés à présenter leurs propositions.
Représentant la majorité de la présidence, Macron a annoncé ses propositions de santé publique lors d’une visite à l’hôpital de Cherbourg en début de semaine. Il a notamment proposé une « mission flash d’information » d’un mois sur les services d’urgence des hôpitaux pour améliorer l’accès aux soins urgents et non programmés dans le pays.
L’alliance électorale Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), dirigée par le chef de file de l’extrême gauche France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, veut « s’emparer du secteur privé de la santé », a déclaré Mélenchon sur mercredi (25 mai).
C’est ce que préconiseront Mélenchon et sa coalition de gauche s’ils obtiennent la majorité à l’Assemblée nationale lors des élections législatives du 12 au 19 juin. Leur objectif explicite est de contraindre Macron à une soi-disant « cohabitation » afin de le contraindre à nommer Mélenchon comme son Premier ministre.
La semaine précédente, jeudi 19 mai, Mélenchon présentait que programme électoral de son alliance avant de. En matière de santé, Allianz se concentrera principalement sur la gestion des futures pandémies et la reconstruction du système de santé publique.
La sécurité sociale : une question controversée
Dans le chapitre sur la sécurité sociale, le projet phare du programme – la soi-disant « assurance maladie à 100 % » – vise le remboursement intégral des « soins de santé prescrits » et l’intégration des « soins de santé complémentaires dans le système de sécurité sociale ».
Cependant, l’initiative des « soins de santé prescrits » n’est pas soutenue par tous les partis de la coalition de gauche. Bien que cette mesure découle des programmes de l’élection présidentielle de Mélenchon et du candidat communiste Fabien Roussel, elle n’a pas été incluse dans les programmes des autres partenaires de la coalition de gauche – Anne Hildago et Yannick Jadot, candidats socialistes et Verts cette année à la présidence.
Alors que les deux partis sont favorables au remboursement intégral des traitements prescrits par un médecin, selon le programme de l’alliance, ils souhaitent « que cela se fasse sans intégrer la complémentaire santé dans le système de sécurité sociale ».
De son côté, le Parti communiste a précisé vouloir « que la complémentaire santé puisse se concentrer sur la prévention et la gestion des centres de santé ».
Embaucher plus de personnel
Le système de santé français, en particulier les hôpitaux publics, domine le débat politique à l’approche des prochaines élections législatives. Plus de 120 urgences en France ont dû fermer ou réduire leur capacité en raison d’un manque de personnel, selon le syndicat Samu-Urgences de France (SUdF), qui représente le personnel des urgences.
Les partis de gauche s’accordent sur l’augmentation des effectifs. Leur programme indique que les hôpitaux ont besoin de 100 000 infirmières supplémentaires.
Il en va de même pour les Ehpad, pour lesquels l’alliance prévoit d’embaucher 240 000 salariés supplémentaires. Il y a à peine quatre mois, les conditions effrayantes du deuxième plus grand exploitant de maisons de retraite en France ont été révélées dans le soi-disant scandale des maisons de retraite Orpea. Malgré le plan gouvernemental de contrôle des maisons de retraite lancé en mars, la question fait toujours la une des journaux. Le personnel d’Orpea a annoncé une grève vendredi 3 juin pour se plaindre du non-paiement des primes.
Quant à l’accès aux soins de santé, la Coalition de gauche convient que la pénurie de travailleurs de la santé doit être une priorité. Ils prônent la mise en place de centres de santé, l’embauche de médecins salariés, la suppression des nombreuses clauses, la mobilisation d’indépendants et de médecins hospitaliers ou encore une obligation d’embauche temporaire.
Futures pandémies
Alors que la menace posée par la pandémie semble s’estomper, le programme de la gauche comprend également un plan d’action pour faire face aux futures pandémies, à commencer par un « plan de prévention et d’adaptation » qui respecte « les libertés fondamentales ». Il ne s’agit pas de vaccination obligatoire, mais d’une politique de « sensibilisation » qui favorise l’accès à la vaccination.
Il en va de même pour le carnet de vaccination, qui n’est plus obligatoire, et qui doit être remplacé par une « nouvelle gestion de crise sanitaire », écrit le programme, sans donner plus de détails.
L’alliance de gauche veut également révoquer les brevets sur les vaccins et les médicaments, ce que Macron a jusqu’à présent rejeté.
Enfin, la coalition de gauche souhaite également mettre en place un « centre public du médicament » pour éviter les pénuries, mettre en place un contrôle des prix, assurer la transparence dans la recherche et le développement et pouvoir produire et fournir des vaccins « à grande échelle » en cas de crise. une urgence sanitaire.
[Bearbeitet von Daniel Eck und Nathalie Weatherald/Oliver Noyan]
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