LONDRES (Reuters) – Près des deux tiers des investisseurs souverains intègrent l’investissement social et respectueux de l’environnement dans leur approche, contre moins de la moitié il y a deux ans, selon une étude d’Invesco publiée lundi.

Une phrase à la mode qui est de plus en plus intégrée à la façon dont les gestionnaires de fonds sélectionnent les actifs, l’adoption de l’environnement, du social et de la gouvernance (ESG) a été plus inégale parmi les fonds souverains et les banques centrales qui comptent parmi les plus grands investisseurs mondiaux.

Invesco a constaté que 60 % des souverains incluaient une politique ESG descendante, contre 46 % en 2017. Le taux de banques centrales intégrant l’ESG a presque doublé pour atteindre 20 % contre 11 % en 2017, a constaté Invesco dans son enquête auprès de 139 investisseurs souverains et gestionnaires des réserves des banques centrales.

L’ESG reste le plus répandu parmi les souverains occidentaux, avec 76% adoptant la politique. Mais le nombre de fonds souverains du Moyen-Orient utilisant cette politique a doublé pour atteindre 67 % contre 30 % en 2017.

L’échelle, la taille et les perspectives à long terme des fonds souverains signifient qu’ils sont bien placés pour inclure l’éthique et la durabilité dans leur processus d’investissement. Mais l’adoption a été moins large que prévu initialement, a constaté Invesco dans un rapport précédent en 2017.

La dernière étude a suggéré que cela pourrait changer.

« Le fait que plus de la moitié de tous les gestionnaires souverains intègrent désormais des politiques ESG officielles reflète les progrès dans la compréhension des investisseurs sur la façon de tirer de la valeur de leur application », a déclaré Alex Millar, responsable des ventes de distribution institutionnelle d’Invesco pour la région EMEA.

« Alors que l’adoption de telles politiques dans la construction de portefeuilles continue de se développer, nous nous attendons à voir l’application s’étendre à toutes les classes d’actifs. L’étude de cette année montre que ce processus commence déjà à se mettre en place, avec des adopteurs sophistiqués allant au-delà des actions vers des titres à revenu fixe, et même, dans certains cas, vers l’immobilier et les infrastructures. »

Bien que les actions aient été le point de départ initial de la mise en œuvre de l’ESG, 65 % des fonds souverains qui intègrent l’ESG au niveau des classes d’actifs l’ont désormais élargi à leurs portefeuilles de titres à revenu fixe, selon l’étude.