« Ce problème doit être résolu dans les prochaines 48 heures », a averti Truss. « Arrêtez de menacer les bateaux de pêche britanniques. Arrêtez de menacer les ports de la Manche. Et acceptez que nous ayons parfaitement le droit d’accorder des licences de pêche urgentes conformément à l’accord commercial », a déclaré le ministre.
La France reproche à la Grande-Bretagne de désavantager les pêcheurs français lors de la délivrance de permis de pêche dans les eaux britanniques. La France a annoncé qu’elle fermerait certains de ses ports aux bateaux britanniques à partir de mardi et resserrerait les contrôles sur les pêcheurs britanniques si le différend n’est pas résolu. Les camions devraient également être plus contrôlés. Londres rejette les allégations françaises et menace de contre-mesures qui affecteraient l’ensemble de l’Union européenne.
Le président français Emmanuel Macron estime que la balle est du côté britannique. Dimanche soir, en marge du sommet du G20 à Rome, il a prévenu que si les Britanniques ne prenaient aucune mesure significative, la France devrait prendre des mesures à partir de mardi.
« Les Français se comportent de manière malhonnête, ce n’est pas conforme à l’accord commercial. Et si quelqu’un se comporte de manière malhonnête dans un accord commercial, vous avez le droit de prendre des mesures contre lui et d’exiger des mesures compensatoires. Et nous le ferons si la France le fait pas reculer », a déclaré Truss lundi.
Le Brexit est à blâmer
Le différend sur la pêche franco-britannique s’est intensifié la semaine dernière lorsque les autorités françaises ont arrêté un navire britannique, qui, selon elles, pêchait près de l’embouchure de la Seine sans autorisation appropriée. Londres a parlé de la violation du droit international en rapport avec l’incident. Samedi, le Premier ministre britannique Boris Johnson n’a pas exclu que son gouvernement engage une éventuelle action en justice contre la France.
Le conflit a commencé avec le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Les deux parties ont convenu à l’époque que les pêcheurs européens pourraient continuer à pêcher dans les eaux territoriales britanniques s’ils prouvaient qu’ils avaient également pêché dans le Brexit.
Cependant, selon la France, le Royaume-Uni a des exigences de documentation trop élevées et rejette un grand nombre de demandes de pêcheurs français. Les Britanniques affirment avoir accédé à 98 % des demandes de l’UE. Selon le gouvernement français, cependant, environ la moitié des licences auxquelles les équipages français ont droit sont manquantes.
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