Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé la France, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE), à mettre fin « violations de droits » aux frontières européennes, « négocier une réforme durable » des politiques d’asile.
Dans un document réunissant ses recommandations, le HCR a appelé à «négocier une réforme durable de l’asile sur la base du Pacte migratoire » présenté par Bruxelles, ainsi que le renforcement du « soutien aux pays pauvres ou en développement », où vivent 85 % des réfugiés.
« Nous devons garantir l’accès au territoire et lutter contre les violations des droits humains aux frontières, où les retours violents se sont poursuivis en 2021, pratiques qui mettent en danger la vie des personnes et violent les droits de l’homme, y compris le droit de demander l’asile», a déclaré à l’agence de presse France-Presse (AFP) Céline Schmitt, porte-parole du HCR en France.
L’agence onusienne appelle à des « enquêtes » sur ces pratiques.
L’appel du HCR a également été adressé au République Tchèque, le pays qui succédera à la France dans la présidence tournante de l’UE.
UNE La réforme de l’asile et de la migration a commencé par la Commission européenne (CE) en septembre 2020, mais elle se heurte à de profondes divisions parmi les 27 États membres de l’UE, étant l’un des principaux dossiers de la présidence française, qui a débuté le 1er janvier.
Selon le HCR, le Pacte sur les migrations « offre la possibilité de passer d’une approche ad hoc à [específica] vers une approche globale commune, bien gérée et prévisible », renforçant la « solidarité intra-européenne ».
Sur ce dernier point, le Le Haut Commissaire veut « lancer une opération européenne de recherche et de sauvetage en mer », notamment en Méditerranée, où seuls des bateaux d’organisations non gouvernementales (ONG) tentent de secourir les migrants, a expliqué Céline Schmitt.
« A une époque où le nombre de personnes déplacées de force dans le monde est à son apogée, où (…) le nombre d’arrivées dans l’UE reste gérable, il est essentiel (…) un engagement renouvelé en faveur des réfugiés, entre les États membres eux-mêmes et avec les pays qui accueillent la majorité des réfugiés dans le monde », a déclaré Gonzalo Vargas Llosa, représentant du HCR aux Affaires européennes, cité dans un communiqué.
En présentant sa feuille de route pour la présidence de l’UE début décembre, le chef de l’État français, Emmanuel Macron a de son côté défendu que l’Europe doit « savoir protéger ses frontières » face aux crises migratoires, en plus d’avoir défini comme objectif une série de réformes, dont celle de l’espace Schengen.
Macron a également mis en garde contre la nécessité d’éviter une Europe où le droit d’asile serait « malavisé ».
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