L’Union européenne veut mettre en place un pont aérien vers la ville de Goma en République démocratique du Congo, menacée par des rebelles armés. L’opération est conçue pour livrer des fournitures médicales et de la nourriture. Il est organisé avec le soutien de la France.

L’annonce a été faite lors d’une visite du président français Emmanuel Macron. Il tente de désamorcer la situation dans l’est du pays.

L’UE veut aider les habitants de la ville menacée de Goma

Dans une déclaration, le commissaire européen à l’aide humanitaire et à la protection contre les crises, Janez Lenarčič, a écrit :

« L’UE est prête à mobiliser tous les moyens nécessaires pour soutenir les travailleurs humanitaires, y compris la logistique et le transport aérien, afin de répondre aux besoins de la population. »

A Kinshasa, Emmanuel Macron a déclaré :

« Le nombre de victimes ici dans le pays correspond à celui des guerres mondiales. C’est pourquoi la France ne prétend pas – et moi non plus – que nous seuls avons une solution. Elle réside dans un réveil collectif… Pour cette raison, La France sera le premier pays à l’initiative de l’UE qui répond. »

Le sentiment anti-français monte

L’objectif de Macron est de renouer avec Kinshasa. Sa visite a provoqué des manifestations dans la capitale. Le sentiment anti-français dans la région augmente, tandis que l’influence de Moscou et de Pékin s’accroît. De nombreux manifestants ont brandi des drapeaux russes.

Les combats entre l’armée congolaise et le groupe rebelle armé M23 dans la zone frontalière avec le Rwanda et l’Ouganda à l’est du pays s’intensifient depuis des semaines. La menace qui pèse sur la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu s’est accrue à mesure que le M23 continue d’avancer et que la ville frontalière de Kibumba, à seulement 20 km, a été prise.