Ce mercredi, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Jesús Julio Carnero, a participé au Conseil consultatif pour la politique agricole commune présidé par le responsable espagnol du domaine, Luis Planas, auquel ont également participé les responsables du reste des communautés autonomes. Cette réunion est la réunion préparatoire au Conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne qui se tiendra le 17 janvier, à Bruxelles, la première de la présidence française.
Carnero a souligné au ministre de l’Agriculture, Luis Planas, l’importance « d’un secteur qui fait de grands efforts pour maintenir la production selon les normes de qualité les plus élevées » en insistant sur le travail qui a coûté pour atteindre ces niveaux « par nos agriculteurs et sur la part des administrations que nous veillons à son accomplissement ».
Le programme de la présidence française
Dans cette présidence, la France a fixé trois priorités dans les travaux qui seront menés dans le cadre de son mandat au cours du premier semestre 2022. Premièrement, s’assurer que les produits importés de pays tiers soient soumis aux exigences de production appliquées au sein de l’UE, en relation avec à la protection de la santé et de l’environnement. C’est-à-dire avancer dans la « réciprocité » ou les « clauses miroirs », d’autre part, valoriser une agriculture à faibles émissions de carbone et la séquestration du carbone dans les sols agricoles à travers un label reconnu « bas carbone », et troisièmement une priorité à promouvoir les initiatives de réduction l’utilisation de produits phytosanitaires.
Également à son ordre du jour, la révision de la législation européenne sur les indications géographiques protégées pour renforcer ce modèle qui protège la qualité des produits agroalimentaires européens et clôturer la nouvelle PAC par rapport aux plans stratégiques. À cet égard, il faut tenir compte du fait qu’au cours de ce semestre, les plans stratégiques de la PAC, actuellement présentés par 19 États membres, seront examinés par la Commission européenne, y compris le plan présenté par l’Espagne il y a quinze jours.
Le conseiller Jesús Julio Carnero a évalué très positivement la promotion et le progrès dans un équilibre dans le commerce extérieur agroalimentaire, et a indiqué que « l’Union européenne a fixé et exige les normes de qualité les plus élevées dans la production alimentaire européenne, à la fois pour la consommation intérieure ainsi que que pour l’exportation, et tout cela d’un point de vue sanitaire mais aussi d’un point de vue environnemental et du bien-être animal. Il est logique que ces mêmes exigences soient demandées, à travers des clauses miroir sectorielles pour les produits importés, car sinon une concurrence déloyale sera favorisée au détriment de nos agriculteurs et éleveurs ».
Bien-être animal dans l’UE
Le Conseil des ministres traitera également de la Conférence qui s’est tenue le 9 décembre dernier sous le titre « Le bien-être animal dans l’UE, aujourd’hui et demain », une conférence qui a réuni un grand nombre d’experts qui ont analysé la législation concernant le transport, l’abattage, étiquetage, bien-être dans les exploitations agricoles de l’UE.
La Commission européenne, qui a participé à la réunion avec le commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, a reconnu et célébré que les normes de l’UE en matière de bien-être animal sont désormais parmi les plus élevées au monde et que les progrès peuvent être poursuivis, en particulier dans l’élimination progressive du système de cages pour tous espèce.
En ce sens, Carnero a déclaré que « tout indique qu’en matière de bien-être animal dans l’UE, nous sommes sur la bonne voie, et cela est reconnu par les autorités européennes et les entreprises qui achètent nos produits dans d’autres pays. Nous allons renforcer nos systèmes de production qui doivent maintenir les plus hautes exigences en termes de santé animale et humaine. Mais il faut que cette adaptation n’implique pas de gros efforts pour nos producteurs. La Commission européenne doit en être consciente et il conviendrait de soutenir des lignes de restructuration et d’adaptation de ces secteurs. Depuis Castilla y León, nous contribuerons à faciliter les changements nécessaires ».
Cycles du carbone durables dans le secteur agricole
La présidence française a fait une de ses priorités de développer des solutions durables basées sur la nature et la technologie pour augmenter l’élimination du carbone, par le captage, le stockage ou l’utilisation du CO2 dans le but d’avoir un cadre législatif d’ici fin 2022 au niveau de l’UE pour le certification des pratiques de décarbonation, le tout pour atteindre les objectifs fixés par le paquet « Fit for 55 ».
De plus, Carnero a indiqué que « nous devons éviter de charger les encres sur le secteur agricole, car il n’est pas au centre du problème de la carbonisation, en tout cas il peut contribuer à l’atténuer en raison de son potentiel avec ses propriétés d’absorption ou de puits de CO2. . Nous étudierons les propositions dans les moindres détails et nous soutiendrons tout ce qui récompense les agriculteurs dans le modèle économique écologique ».
Les coûts de production pèsent sur la compétitivité de l’agriculture
Enfin, le conseiller municipal castillan-léon a insisté sur la hausse des prix du carburant, de l’énergie, des aliments pour animaux et de pratiquement tous les intrants qui affectent le secteur agricole. Il n’y a aucune désescalade en vue et les prix de la production agricole ne voient aucune réaction. Cette situation, qui se voulait temporaire, n’a pas d’horizon visible et des mesures doivent être prises pour qu’elle n’affecte pas la viabilité des exploitations, notamment d’élevage, qui sont fortement impactées.
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