L’Union européenne et les organes de presse demandent à Cuba de laisser travailler l’agence EFE

Les gouvernements espagnol et français, l’Union européenne (UE) et l’organisation européenne des agences d’information ont exigé ce lundi que les autorités cubaines restituent les accréditations qui permettent à tous les journalistes de l’agence EFE de travailler sur l’île de La Havane.

L’Espagne « ne va pas baisser les bras » tant que les autorités cubaines n’auront pas rendu « toutes les lettres de créance » aux journalistes qui en ont été dépouillés samedi sans recevoir d’explications, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à Bruxelles.

Le haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a souligné que l’UE « appelle les autorités cubaines à garantir la liberté d’expression et la liberté de la presse », car le retrait des pouvoirs « est un pas de plus pour arrêter le flux des nouvelles ouvertes et véridiques de l’île.  »

Borrell a ajouté que l’UE « continuera à défendre le rôle des médias indépendants et dignes de confiance dans le monde » afin de « protéger la liberté et le pluralisme des médias ».

Samedi dernier, deux jours avant la journée de protestation convoquée sur l’île par des militants des droits humains, les autorités cubaines ont retiré leurs accréditations aux cinq journalistes de l’agence EFE de La Havane, avant de restituer celles de deux d’entre eux.

La présidente de l’agence EFE, Gabriela Cañas, qui a qualifié d' »insuffisant » que seuls deux permis de travail soient rendus, a déclaré ce lundi que ce qui s’est passé à Cuba « est une tentative de faire taire l’agence qui n’a aucun sens, car elle est un organisme public qui exerce le journalisme le plus rigoureux ».

Pour cette raison, il a exprimé sa confiance que les autorités cubaines rendront leurs accréditations à tous les journalistes de l’agence afin qu’ils puissent continuer à effectuer leur travail.

Cañas, qui a rappelé que l’agence EFE est présente à Cuba depuis 40 ans, a souligné que le travail de journaliste « n’est pas facile et est particulièrement difficile dans certains endroits, mais (à Cuba) nous le pratiquons depuis longtemps avec indépendance totale. » .

Par conséquent, il ne comprend pas le changement d’attitude du gouvernement cubain et a souligné qu’à Cuba il y a « une crise économique très claire et une série de manifestations et de mécontentement, mais nous nous limitons à dire la réalité ; nous ne l’avons pas créé, nous ne l’avons pas généré, nous ne sommes pas militants d’autre chose que du journalisme libre ».

Cañas a également remercié le gouvernement espagnol, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, pour avoir manifesté son soutien « dès la première minute », ainsi que le service extérieur de l’UE et de nombreuses organisations professionnelles et civiques.

Soutien international

Le gouvernement français a également exigé que les autorités cubaines restituent toutes les lettres de créance aux professionnels de l’EFE.

« La France réitère son attachement à la liberté de la presse, à la sécurité des journalistes et de tous ceux dont l’opinion contribue au débat public. Pour cette raison, elle demande aux autorités cubaines de restituer les accréditations aux journalistes concernés », a déclaré dans une note un. Porte-parole étranger du pays.

Le conseil d’administration de l’Alliance européenne des agences de presse a exhorté le gouvernement cubain à restituer toutes les références aux journalistes.

« Ceci en signe de transparence et de bonne volonté » a déclaré l’entité, dont font partie 32 agences de presse nationales et qui est basée à Berne (Suisse).

« Nous avons appris avec une grande stupéfaction que les journalistes de notre estimé membre, Efe, ne sont plus autorisés à travailler à Cuba. L’annulation de leurs lettres de créance par le gouvernement est encore plus préoccupante en raison de ce qui se passe lorsqu’une manifestation contre ce même gouvernement sur l’île », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« L’Alliance comprend la transition entreprise jusqu’à présent par Cuba et soutient le processus de démocratisation du pays. Pour qu’il soit efficace, les journalistes tels que ceux de l’équipe Efe doivent pouvoir continuer à faire leur travail et à rendre compte de manière transparente de ce qui se passe dans la société. . Cubain », a-t-il conclu.

Une marche pacifique pour exiger un changement politique à Cuba a l’intention de visiter plusieurs villes du pays ce lundi, bien qu’elle n’ait pas été autorisée par le gouvernement, dans une initiative héritée des manifestations du 11 juillet, la plus importante depuis des décennies dans le pays en raison de le mécontentement et la grave crise alimentés par la pandémie, les sanctions américaines et la situation économique de l’île.

Avec les informations de l’agence EFE.

IG

Nihel Béranger

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