Macron : « L’Afghanistan ne pourra jamais être un sanctuaire du terrorisme » | International

Le président français Emmanuel Macron a reconnu que la chute rapide de l’Afghanistan aux mains des talibans pouvait avoir « de grandes conséquences pour la communauté internationale » et a prévenu que le pays « ne peut pas redevenir le sanctuaire du terrorisme qu’il était ». Bref discours de sa résidence d’été dans le sud de la France, le président français a également assuré que son gouvernement chercherait à « protéger » tous les Afghans menacés pour avoir aidé des organisations internationales. Cependant, il a avancé qu’il travaillait avec l’Allemagne et d’autres pays européens. pays à apporter une réponse « robuste, coordonnée et solidaire » contre les flux migratoires irréguliers « importants » qui s’annoncent.

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« L’Afghanistan ne peut pas devenir le sanctuaire du terrorisme qu’il était autrefois. C’est un défi pour la paix et la stabilité internationales », a souligné Macron. Le président a rappelé qu’« il y a des groupes terroristes présents en Afghanistan » qui « vont essayer de profiter de la déstabilisation ». Face à cette menace, a-t-il poursuivi, « le Conseil de sécurité de l’ONU doit apporter une réponse responsable et solidaire », à la fois « diplomatique » et « politique ». Macron, qui a déclaré avoir déjà discuté de la question entre autres avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, a avancé qu’ils prendraient « des initiatives communes dans les prochaines heures ». C’est un effort international, a-t-il dit, qui doit être conjoint : « Nous ferons tout pour que la Russie, les Etats-Unis et l’Europe puissent coopérer efficacement, puisque nos intérêts sont les mêmes », a-t-il déclaré.

Dans un contexte pré-électoral – les élections présidentielles françaises auront lieu dans moins d’un an – et avec plusieurs candidats déclarés de la sphère de droite et d’extrême droite prévenant déjà de la crise des immigrés qui se profile avec la débâcle afghane, Macron a également fait une mention spéciale à cette question dont, a-t-il indiqué, il a discuté ce lundi avec la chancelière allemande Angela Merkel.

« L’Europe ne peut pas supporter seule les conséquences de la situation actuelle », a-t-il déclaré. Dès lors, selon Macron, il faut « anticiper » pour protéger l’Europe « contre d’importants flux migratoires irréguliers qui mettent en danger » ceux qui entreprennent cette voie et « alimentent les trafics en tout genre ».

En ce sens, Macron a avancé qu' »avec l’Allemagne et les autres pays européens », la France présentera « une initiative pour construire à coup sûr une réponse robuste, coordonnée et solidaire » qui passera, a-t-il indiqué, « par la lutte contre les flux irréguliers ». , la solidarité dans l’effort, l’harmonisation des critères de protection et l’établissement de coopérations avec les pays de transit et d’accueil » comme le Pakistan, la Turquie ou l’Iran.

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Dans le discours de dix minutes à heure de grande écoute Français et diffusé sur tous les réseaux, Macron a souligné que l’intervention militaire de la France et d’autres pays en Afghanistan après les attentats du 11 septembre était « juste » car « la France n’a toujours eu qu’un seul ennemi : le terrorisme ».

Au lendemain de la chute de Kaboul, l’« urgence absolue » pour Paris est de garantir la « sécurité » des Français encore sur le territoire afghan et des citoyens afghans qui « ont travaillé pour la France ». C’est une question de « devoir et de dignité », a-t-il assuré tout en indiquant que quelque 800 Afghans sont déjà arrivés en territoire gaulois ces dernières semaines.

Macron a confirmé l’envoi de deux avions militaires et d’un contingent de « forces spéciales » pour aider à l’évacuation de Kaboul, tout en exhortant les talibans à respecter tous les Afghans, en particulier les femmes, qui sont les plus menacés par un régime islamiste. . « Les femmes afghanes ont le droit de vivre dans la liberté et la dignité », a-t-il affirmé.

Macron a tenu lundi un Conseil de défense extraordinaire de plus de deux heures entièrement consacré à la situation en Afghanistan. Peu de temps auparavant, la ministre de la Défense Florence Parly avait révélé que la première vague d’évacuations de citoyens français et afghans particulièrement menacés aurait lieu « à la fin de ce lundi ». Selon le journal Le Parisien, la France cherche à expulser de Kaboul environ 250 personnes, pour la plupart des Afghans.

La veille, le gouvernement français avait annoncé avoir déplacé son ambassade à l’aéroport de Kaboul, d’où il entendait continuer à délivrer des visas aux « personnalités de la société civile afghane, défenseurs des droits, artistes et journalistes qui sont particulièrement menacés pour leur engagement ». Dans le même temps, il a indiqué avoir envoyé des renforts militaires et des avions aux Emirats arabes unis « afin qu’ils puissent commencer les premières évacuations vers Abou Dhabi ». L’avion, un Hercules C130 et un Airbus A400M, ont décollé de France respectivement hier soir et tôt lundi en direction de la base aérienne française d’Al Dhafra, à Abu Dhabi, d’où est organisée l’opération.

Nihel Béranger

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