(ANSAmed) – PARIS, 19 AVRIL – « Clandestins : frontières avec l’Italie et l’Espagne fermées » : tel est le titre d’un article paru aujourd’hui dans le journal Le Figaro, selon lequel Paris « n’a jamais aussi bien fermé les portes du pays » aux des flots d’exilés fuyant souvent la faim, les guerres et les famines. C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport de la Police aux frontières (Paf), révélé par le quotidien parisien.

Le document de deux pages montre qu’entre novembre et mars, un total de 12.288 personnes « en situation irrégulière » ont été contrôlées et refoulées à la frontière avec l’Espagne, soit 203% de plus qu’à la même période de l’année précédente.

La police a ensuite arrêté 3 469 migrants dans les départements français adjacents à la frontière franco-espagnole (+25 %). Dans la même période, 23.537 personnes ont été refoulées dans les Alpes, à la frontière avec l’Italie, soit 143% de plus que l’année précédente. 2 502 exilés interpellés par les policiers et gendarmes, soit 39 % de plus que l’année précédente.

Toujours selon Le Figaro, un total de cinq unités mobiles des forces de police transalpines (CRS et gendarmerie mobile), 80 policiers, 200 militaires, ainsi que plusieurs dizaines de réservistes sont déployés entre les Alpes et les Pyrénées. « Envoyé pour intercepter des profils suspects dans le flux de migrants, ce déploiement, coordonné par la Police aux frontières (Paf) dans chaque département, a le triple avantage de renforcer la lutte contre le terrorisme, de combattre plus efficacement les filières d’approvisionnement clandestines et d’intensifier les contrôles sanitaires », a déclaré dans Le Figaro le contrôleur général, Christian Lajarrige, porte-parole adjoint de la police nationale. Ces données, précise le journal, « traduisent un changement d’attitude des autorités après l’attaque sanglante au couteau contre la basilique de Nice, qui a coûté la vie à trois personnes ». (ANSAmed).