L’année dernière, l’Union européenne a autorisé l’exportation d’au moins 3 800 tonnes de pesticides dangereux pour les abeilles et la biodiversité, qu’elle interdit sur son propre territoire. C’est ce qui ressort d’une étude publiée aujourd’hui par l’équipe d’enquête de la branche britannique de Greenpeace et de l’association suisse Public Eye. Les néonicotinoïdes sont utilisés comme insecticides systémiques, dont certains ont été interdits par l’UE. Cependant, une quinzaine d’États membres continuent de les exporter dans le cadre d’une dérogation temporaire, notamment vers le Brésil, où ils sont utilisés pour protéger les betteraves sucrières des parasites, écrit Le Monde.
Autorités européennes en septembre dernier à partir de décembre a autorisé l’exportation de 3800 tonnes de pesticides contenant plus de 700 tonnes des substances actives imidaclopride, thiaméthoxame et clothianidine. La quantité exportée serait suffisante pour traiter 20 millions d’hectares de champs, soit plus de huit fois la superficie de toutes les superficies ensemencées en République tchèque. Selon la toxicité de ces produits, ces pesticides pourraient tuer des milliers de milliards d’abeilles, L’étude indique que ce chiffre est considérablement sous-estimé, car il est basé uniquement sur les exportations autorisées au cours des quatre derniers mois de l’année dernière.
L’étude travaille avec des données depuis le 1er septembre 2020 depuis C’est à cette date que tous les exportateurs de pesticides de l’UE ont été tenus de déclarer les volumes et les compositions d’exportation aux autorités compétentes de l’UE. Les pesticides ont été ciblés dans 65 pays, notamment le Brésil, l’Indonésie et l’Ukraine, selon Le Monde. Les ONG écrivent sur le « commerce toxique » en relation avec neuf pays. La Belgique exporte le plus de pesticides dangereux pour les abeilles (310 tonnes de substances actives), suivie par la France, l’Allemagne et l’Espagne.
Les insecticides les plus critiqués, les trois quarts, est exporté par Syngenta, qui possède des sites de production en Belgique et dans d’autres pays. En deuxième position se trouve la société Bayer, qui produit principalement en Allemagne.
Un porte-parole de Bayer a déclaré en réponse à l’étude que « Le simple fait qu’un produit phytopharmaceutique ne soit pas autorisé ou interdit dans l’UE ne dit rien sur sa sécurité. »
“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”