Après Volkswagen et Renault, Peugeot se retrouve également sous enquête pour dieselgate. Le constructeur automobile français du groupe Stellantis a été mis en examen par le tribunal de Paris sur des accusations d’escroquerie aux consommateurs concernant la vente en France de véhicules diesel Euro 5 entre 2009 et 2015. Peugeot devra verser une caution de 10 millions d’euros. (8 millions pour les amendes et dommages-intérêts potentiels et 2 millions pour garantir la représentation de l’entreprise en justice) et pour fournir une garantie bancaire de 30 millions d’euros dédiée à l’indemnisation potentielle des dommages-intérêts. Le groupe français évalue également ses options de défense à cet égard.
Dans le cadre de la même enquête, deux autres sociétés du groupe, Automobiles Citroën et FCA Italie, ont été citées à comparaître devant le tribunal de Paris ce jour et en juillet. Cette phase formelle de l’enquête permettra aux parties enquêtées d’avoir pleinement accès au dossier d’enquête et leur donnera la possibilité de se défendre contre des allégations qui n’ont pas encore été jugées contradictoires.
Les entreprises concernées sont « fermement convaincues que leurs systèmes de contrôle des émissions répondaient à toutes les exigences applicables aux périodes concernées et continuent de le faire aujourd’hui et attendent de pouvoir le démontrer ». Le groupe Stellantis « dans la continuité des politiques de ses prédécesseurs coopérera pleinement avec la justice pour résoudre le problème rapidement », a-t-il assuré.
Mais sur la Piazza Affari, l’action Stellantis chute de 2,25% à 16,84 euros, également grâce à la nouvelle que la production dans trois usines de la société aux États-Unis (Illinois), au Canada (Ontario) et au Mexique a été suspendue pour le reste du mois de juin en raison au manque de semi-conducteurs. « Nous pensons que les conséquences financières de l’enquête seront limitées et nous soulignons que l’ex-FCA a déjà résolu les problèmes qu’elle avait concernant les moteurs diesel aux États-Unis il y a de nombreuses années », a commenté ce matin Banca Akros, convaincue que la nouvelle n’aura pas d’impact significatif sur le cours de l’action Stellantis sur laquelle il maintient une notation d’achat et un objectif de cours de 18,40 €.
Bestinver Securities continue également de recommander l’achat (achat) de l’action avec un objectif de cours compris entre 14 et 15 euros, précisant qu’il s’agit d’une enquête entamée il y a cinq ans, pour laquelle les risques potentiels pour Stellantis sont contenus. « La nouvelle est évidemment négative, mais l’ampleur du risque apparaît actuellement modeste », a fait écho Equita Sim (achat et objectif de cours de 20 euros confirmés sur le titre).
« Par conséquent, nous ne nous attendons pas à ce que la nouvelle ait un impact négatif sur le titre qui a marqué + 46% depuis le début de l’année contre + 44% dans le secteur », a ajouté Bestinver et, selon l’évaluation consensuelle, les échanges à un prix multiple. / Bénéfice 2021 de 7,3 fois contre les 9,9 fois du secteur, à un ev/ebit de 5,2 fois (secteur 6,3 fois) avec un free cash flow return de 8,1% (8,3% du secteur) et un rendement du dividende de 3,7 % (1,6% le secteur). (Tous les droits sont réservés)
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