Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski doit répondre devant la justice d’un scandale de diffamation en France. Il s’agit du procès intenté par l’actrice britannique Charlotte Lewis, qui accuse la réalisatrice d’avoir rejeté ses allégations d’abus sexuels comme des mensonges. La date du procès n’a pas encore été fixée, selon les milieux judiciaires mercredi.

Ce serait la première fois que la justice française traiterait Polanski dans le cadre d’allégations d’abus sexuels. Ceux-ci ne sont pas au centre du procès prévu, mais feront probablement l’objet de l’audience du tribunal.

Le procès a été déclenché par une interview de Polanski dans le journal à potins Paris Match, dans laquelle il a qualifié Lewis de « menteur ». Lewis a admis en 2010 qu’elle avait été abusée sexuellement par Polanski dans les années 1980 alors qu’elle avait 16 ans. En 1999, cependant, un tabloïd britannique l’a citée comme disant qu’à l’époque elle essayait de devenir la maîtresse de Polanski. L’actrice s’en est par la suite distanciée et a accusé le journal de fausses citations.

Les avocats de Polanski ont d’abord refusé de commenter le procès en France. Elle ne sait pas non plus si l’homme de 89 ans comparaîtra en personne à l’audience ou non, a précisé l’avocate Delphine Meillet. Le patron de « Paris Match » doit également répondre devant le tribunal.

Née en 1967, l’actrice a joué dans le film Pirates de Polanski en 1986. Polanski a plaidé coupable d’avoir agressé un mineur aux États-Unis en 1977. L’année suivante, il a fui les États-Unis parce qu’il craignait un nouveau procès et une peine plus lourde. Depuis lors, de nouvelles allégations de viol à son encontre sont devenues connues.

De : APA/ag.