Paris. La ville des amoureux, la capitale de la mode. L’un est associé à la Tour Eiffel et au Louvre, un autre à la place Pigalle. Chacun trouvera son bonheur en se promenant dans les rues étroites et pavées de la capitale française. Des mille cafés dont l’arôme du café sature l’âme de la ville, en passant par les bidonvilles, dangereux et sombres à toute heure de la journée, aux Champs Elysées surfaits, où des milliers de touristes du monde entier prennent des milliers de selfies chaque journée. Ce lundi pourtant, ni l’amour ni la mode ne règnent à Paris. Le football est roi à Paris.
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Tout cela grâce au 65e plébiscite du Ballon d’Or, le Ballon d’Or, organisé avec succès depuis plus de 60 ans par la rédaction de l’hebdomadaire « France Football ». Cette année, la succession du prix du meilleur footballeur de l’année qui passe ne se fera pas, car il y a douze mois, les Français ont décidé de ne pas remettre la statuette, profitant de la pandémie de coronavirus. Sans cela, personne ne doute que le prix irait à Robert Lewandowski. Le Polonais fait également partie des favoris aujourd’hui, mais les signes dans le ciel et sur la terre indiquent que l’Argentin Leo Messi sera le vainqueur – pour la septième fois.
Le Théâtre du Châtelet est une maison de culture et d’art au quotidien. Pendant 15 ans, c’est ici que sont remis les Césary, prestigieux prix du cinéma décernés par l’Académie des arts et techniques du cinéma. Or le plébiscite « France Football » a trouvé sa place ici. Et il invite aussi des artistes – le football. L’édifice, vieux de près de 160 ans, est situé sur les bords de la Seine, à seulement un kilomètre de la cathédrale Notre-Dame, dont l’écrivain Victor Hugo a contribué à la popularité. Aujourd’hui, son sonneur Quasimodo serait sans abri car la cathédrale a brûlé dans un grand incendie en 2019. Cependant, elle est reconstruite depuis deux mois maintenant, et l’énorme grue réparant les pertes est également visible depuis les environs du Théâtre. Même dimanche – malgré le froid terrible – ce sont surtout des touristes qui se dirigeaient vers Notre-Dame qui marchaient à côté. Lundi, cependant, les fans de toute la France régneront ici, qui viendront voir les stars du ballon au moins un instant.
La veille, dès l’aube, une grande tente transparente était dressée devant l’entrée principale, sous laquelle un tapis rouge serait déroulé. C’est là qu’aux alentours de la vingtaine apparaîtront, entre autres Messi et Lewandowski, ainsi que Karim Benzema. – Messi ou Lewandowski ? Messi parce que… il joue pour le Paris Saint-Germain ! Nous ne pouvons pas dire le contraire, car ils nous licencieront – les ouvriers de l’échafaudage ont plaisanté lorsque nous avons demandé qui, selon eux, gagnerait la compétition.
La veille du gala, les puissants véhicules de diffusion d’AMP Visual TV, le fournisseur de signal français, ont été préparés, ponctuellement à 20h30 seront envoyés dans plus d’une centaine de pays à travers le monde (la télévision polonaise diffusera le gala en Pologne). Les voitures Mercedes placées à côté de l’avenue Victoria nous ont rappelé le grand événement médiatique de l’événement du lundi. Les intérieurs, conçus au XIXe siècle par Eugène Carrières et Armand Cambon, accueilleront également l’hôte du gala, cette année par l’ancien footballeur Didier Drogba et le journaliste Sandy Heribert. La même paire a organisé la dernière cérémonie en 2019, lorsque Messi a été nommé meilleur joueur du monde.
Pour mieux comprendre dans quel moment extraordinaire de l’histoire – pas seulement du football polonais – s’est trouvé Lewandowski, il faut remonter dans le temps. Dans 65 éditions du plébiscite, les Polonais n’ont jamais été la nation la plus forte. En 1967, les Français classèrent Włodzimierz Lubański et Zygfryd Szołtysik. Deux ans plus tard, Lubański est à nouveau élu, ainsi que Kazimierz Deyna, tout comme en 1972 et 1973 (Jan Tomaszewski rejoint le duo en 1973). Au cours de l’année record de 1974, outre Deyna et Tomaszewski, la liste comprenait également Robert Gadocha, Grzegorz Lato et Jerzy Gorgoń.
L’ère de Zbigniew Bonek commence en 1978. Et bien qu’entre-temps Włodzimierz Smolarek (1981) et Józef Młynarczyk (1987) soient appréciés, Boniek règne et participe à sept reprises à la course au Ballon d’Or : en 1978, 1979, 1980, 1981, 1982, 1983 et 1985. En 1982, il a terminé troisième, égalant le résultat de 1974 de Deyna.
Ainsi, si Lewandowski monte sur le podium lundi, il deviendra le troisième Polonais parmi le trio des meilleurs footballeurs de l’année. S’il prend la deuxième place, il deviendra le meilleur Polonais de l’histoire du plébiscite « France Football ». Alors quel que soit le résultat du vote, le joueur de 33 ans sera inscrit dans les annales du Ballon d’Or. Ce sera également sa sixième fois sur la liste des nominés. Pour Bonek, l’attaquant du Bayern Munich ne perd qu’un gala.
Les six fois de « Lewy », ainsi que tous les plébiscites avec la participation de Bonek, ont été surveillés de près par Tadeusz Fogiel, un manager et journaliste polonais (un correspondant de Polsat Sport) qui vit près de Paris depuis des décennies. Nous voulions le rencontrer et parler de l’histoire polonaise du Ballon d’Or vue du point de vue français, mais déjà sur place nous avons reçu de très tristes informations sur un grave cancer de Fogiel, qui a fêté ses 75 ans en septembre.
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