jeDans la presse étrangère, notamment anglaise, l’amélioration d’hier du cours de la Bourse de New York semble être liée aux efforts du gouvernement du Reich pour parvenir à un accord franco-allemand, et des rumeurs courent déjà qu’il y en aura un très prochainement. Dans les prochains jours, la note allemande à Paris et à Bruxelles marquera le début de négociations officielles directes. Le correspondant diplomatique du Daily Mail estime même qu’on peut s’attendre aujourd’hui ou demain à une capitulation allemande, mais une capitulation qui marque déjà le début de la coopération industrielle germano-française à l’Ouest.
Le correspondant aura appris des autorités parisiennes qu’il ne s’agit plus que de négociations pour réaliser la coopération franco-allemande. Les Allemands avaient proposé leurs services et les Français estimaient qu’une telle coopération économique ne pouvait être évitée. Les cercles officiels savaient qu’une telle évolution était également de la plus haute importance pour l’Angleterre, et ils étaient prêts à Londres à ce que l’Angleterre revendique sa participation légitime à la discussion des propositions allemandes.
Il est difficile de donner une idée claire de ce qui se passe réellement en réponse à ces rapports, pour le moins prématurés, du côté allemand, qui reposent sur des sources inconnues, car il s’agit de questions qui, du moins pour le moment, ne peuvent pas encore être traitées. publiquement. Il y a huit jours, dans son discours à Stuttgart, Stresemann a fait prendre conscience aux Français de la nécessité d’une coopération économique franco-allemande dans le cadre de l’ensemble du conflit avec les créanciers des réparations, dont l’Angleterre, et a fortement souligné la volonté de l’Allemagne de s’engager dans cette voie. une telle coopération.
On peut probablement supposer que le gouvernement du Reich ne s’est pas limité à cette déclaration académique de préparation, mais qu’il a plutôt élaboré, dans le cadre de ses efforts extérieurs visant à mener le conflit de la Ruhr à une conclusion rapide et supportable, un programme concret de coopération économique entre les deux pays voisins. pays comme base de négociations ultérieures.
Nous avons souvent souligné ces derniers temps que le gouvernement Stresemann est conscient de la responsabilité qui lui incombe en reprenant l’entreprise à un moment où la résistance allemande n’est sans doute plus à son apogée, et qu’il est également conscient de cette responsabilité qu’il a assumé mesures nécessaires à l’intérieur comme à l’extérieur pour trouver une issue à cet enchevêtrement désespéré.
Au fur et à mesure que les choses évoluent, la voie vers un accord rapide sur le conflit de la Ruhr ne peut passer que par l’ouverture d’une discussion directe entre Berlin, Paris et Bruxelles. Ce n’est plus un secret que le gouvernement Stresemann a choisi cette voie, et nous pensons que cela ne surprend personne à Londres.
Il est bien sûr faux lorsque des correspondants français ou anglais parlent d’une capitulation allemande imminente ; Le gouvernement actuel a répété à maintes reprises que le gouvernement allemand, et personne en Allemagne, ne souhaitait une capitulation, mais plutôt un règlement digne du conflit, comme prélude au règlement du problème des réparations. Tout ce qu’elle a fait récemment pour jeter un pont sur les divisions a précisément servi l’objectif d’empêcher une capitulation dans laquelle l’Allemagne ne contrôlerait plus ses décisions.
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