Tempête programmée de l’Elysée : coup d’Etat d’extrême droite déjoué en France

  • deStefan Brändle

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Un groupe terroriste voulait prendre d’assaut le parlement, la télévision et l’Elysée avec l’aide de conspirateurs et d’opposants à la vaccination. Les meneurs sont en garde à vue.

Paris – Le terrorisme, pour beaucoup de gens en France qui a été synonyme d’islamisme et de djihad de banlieue. Cependant, il devient maintenant évident que les extrémistes de droite planifient également des attaques à grande échelle. La police enquête notamment sur un royaliste et cerveau du nom de Rémy Daillet-Wiedemann qui a été expulsé de Malaisie pour « formation d’une organisation terroriste ».

Ce qu’il prévoyait exactement, a révélé jeudi et vendredi le journal « Le Parisien ». Selon le rapport d’enquête des services secrets français DGSI, l’ex-politicien de 55 ans – il a quitté le parti du centre moderne il y a des années – a lancé un véritable coup d’État. Le fils de député modéré, qualifié de « charismatique, intelligent et manipulateur », appelle ouvertement au renversement via YouTube depuis un an. Certains de ses appels, entrecoupés de tirades contre les juifs, les musulmans et les démocrates, ont atteint jusqu’à 340 000 personnes.

Coup d’État prévu en France : appel au renversement du gouvernement démocratique prévu

Selon la DGSI, Daillet pouvait compter sur un noyau dur de 300 personnes partageant les mêmes idées. Parmi eux se trouvaient non seulement de jeunes adeptes naïfs, mais aussi des policières de service, des militaires, des médecins et des avocats. Ils étaient organisés de manière strictement hiérarchisée en cellules régionales.

Leur projet principal était « l’Opération Azur ». Il consistait à organiser un rassemblement de masse d’extrémistes de droite, de théoriciens du complot, d’activistes anti-vaccination, d’opposants à l’antenne 5G, de gilets jaunes et autres opposants au système afin de lier la police. Pendant ce temps, les 300 voulaient profiter de la confusion générale pour prendre d’assaut l’Elysée, l’Assemblée nationale et les ministères. Dans le même temps, ils voulaient occuper une station de télévision ou de radio pour appeler le peuple de France à renverser le gouvernement démocratique.

L’organisateur du coup d’État prévu en France a fait kidnapper un enfant

Les préparatifs pour cela avaient progressé à des degrés divers. Certains des 36 « capitaines », comme on appelait les chefs de cellule, s’étaient déjà procuré des ingrédients pour les explosifs. Daillet lui-même avait prouvé en avril qu’il savait agir : sur la base de sa théorie illusoire selon laquelle les élites d’État sont des pédophiles et volent des enfants – une version moderne de la folie nazie des « mangeurs d’enfants juifs » – il a eu huit ans -vieille fille kidnappée afin de la « rendre » à sa mère, qui en avait perdu la garde.

Le fait que Daillet soit persécuté non seulement pour des activités subversives mais aussi pour des activités terroristes montre à quel point les autorités prennent au sérieux la menace des extrémistes de droite. Le coordinateur des services secrets Laurent Nuñez a déclaré que depuis que le président Emmanuel Maron a pris ses fonctions, les plans d’assassinat de six groupes d’extrême droite ont été déjoués. Une attaque planifiée au couteau de cuisine visait Macron lui-même, deux autres femmes voilées ou une boucherie halal.

Préparatifs du coup d’Etat en France : 1000 personnes étaient « prêtes à l’action »

Selon Nuñez, un millier de militants sont considérés comme « prêts à agir ». C’est moins qu’en Allemagne, par exemple. Jusqu’à présent, la France s’était également concentrée sur les attentats terroristes islamistes, qui ont fait 330 morts dans tout le pays au cours des 40 dernières années.

Le public enregistre désormais que non seulement 505 islamistes sont incarcérés dans les prisons françaises, mais également 28 extrémistes de droite et cinq extrémistes de gauche. Tous sont considérés comme des menaces dites aiguës. La fusillade de trois gendarmes par le fanatique des armes à feu et théoricien du complot Frédérik Limol en décembre dernier a également montré que les extrémistes de droite peuvent agir sous l’influence d’agitateurs virtuels, par exemple du réseau américain QAnon.

Macron met l’accent sur la prudence après le coup d’État déjoué en France

L' »Opération Azur » empêchée provoque la consternation en France, car elle rappelle une heure sombre de l’histoire de France. Le 6 février 1934, des extrémistes de droite et des royalistes tentent de prendre d’assaut l’Assemblée nationale. 15 assaillants ont été abattus et 2 000 blessés.

De nombreux Français voient des parallèles avec l’humeur politique actuelle, dans laquelle un tribun de droite comme Éric Zemmour presque instantanément – un récent sondage le place à la deuxième place derrière Macron avec 17% – attise l’élection présidentielle. Avec Marine Le Pen c’est aussi un autre populiste de droite qui est dangereux pour le président.

Le gouvernement est prudent sur les plans de coup d’État. À première vue, cela peut surprendre, tant ce projet montre les liens idéologiques des extrémistes de droite politiques et actifs, qui offriraient à Macron une cible contre Le Pen ou Zemmour. Mais le président ne veut pas mettre de l’huile sur le feu. Car même ainsi, le constat plutôt désagréable que son mandat est marqué par un climat de crise très agressif depuis 2017 – du soulèvement des gilets jaunes en 2018 à l’avancée actuelle de la droite. (Stefan Brändle)

Nihel Béranger

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