Les évêques français ont reconnu vendredi la « responsabilité institutionnelle » de l’église pour les infractions sexuelles commises contre des milliers d’enfants au cours des dernières décennies. Lors de leur rencontre à Lourdes, les évêques ont également évoqué la « dimension systémique » de ces crimes, qui a été décrite dans un récent rapport d’une commission indépendante dans un récent rapport. Les conclusions de la réunion des évêques ont été transmises aux médias par le président de la Conférence épiscopale française, Éric de Moulins-Beaufort.
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Selon une commission dirigée par Jean-Marc Sauve, 216 000 enfants, pour la plupart des garçons, ont abusé sexuellement de représentants de l’Église catholique française depuis 1950. Le nombre de victimes passera à 330 000, y compris les délits de laïcs qui ont travaillé pour l’église, tels que les enseignants dans les écoles religieuses ou les organisations caritatives. Sauvé a publié les conclusions de son enquête début octobre.
L’Église catholique française a abusé sexuellement de 216 000 enfants. Selon la commission, principalement des garçons
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Les crimes ont été rendus possibles par « le contexte général, le fonctionnement, la mentalité et les pratiques de l’église », a indiqué vendredi Moulins-Beaufort. « Cette responsabilité entraîne le besoin de justice et de réparations », a-t-il ajouté.
Dès le mois de mars, les évêques ont annoncé que l’Église voulait prendre ses responsabilités et demander pardon pour ses crimes et ses échecs. À la lumière du rapport de Sau, il veut répéter cette déclaration « encore plus forte, plus claire et plus stricte », a déclaré Moulins-Beaufort. Cependant, l’agence AFP note qu’elle n’a pas parlé de la façon dont l’église souhaite spécifiquement s’occuper des victimes, notamment financièrement.
Les évêques se réunissent à Lourdes depuis mardi et se sépareront lundi. Lors de leur réunion, ils souhaitent approfondir, par exemple, les recommandations de changements dans l’église, qui mentionnaient le rapport Sauv. L’un d’eux était que l’Église reconnaisse sa culpabilité en tant qu’institution, sans invoquer l’échec de ses acteurs individuels.
Commission d’enquête : jusqu’à 3 200 prêtres qui ont abusé sexuellement d’enfants sont passés par l’Église de France
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Dans son rapport, Sauvé a déclaré qu’il y avait eu de 2 900 à 3 200 prêtres et religieux dans l’Église catholique française depuis 1950 qui avaient agressé sexuellement des enfants. Vingt experts en droit civil et ecclésiastique, historiens, psychologues et médecins, tous à titre gratuit, ont travaillé sur le rapport pendant plus de deux ans. L’Église a contribué trois millions d’euros (76 millions de couronnes) aux activités de la commission.
La Commission nationale d’enquête a été mise en place à l’instigation de l’Église de France en 2018 après une série de révélations de harcèlement sexuel d’enfants en France et aussi en réponse à plusieurs scandales dans les pays voisins, notamment en Allemagne.
Entre autres choses, la commission a proposé que l’église établisse un tribunal pour traiter les méfaits de ses représentants. L’église devrait également indemniser financièrement les victimes, a déclaré Sauvé, à partir des biens des agresseurs individuels ou de l’église elle-même.
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