Nouvelle-Calédonie rejette à nouveau l’indépendance de la France | Le Monde | DW

La grande majorité des personnes qui se sont rendues aux urnes en Nouvelle-Calédonie ce dimanche (12.12.2021) ont rejeté l’idée d’indépendance vis-à-vis de la France. Le « non » s’est imposé avec 96,49 pour cent des voix, contre 3,51 pour les « oui » et 2,99 pour les blancs ou nuls. Cependant, la participation a fortement chuté, suite à un appel des indépendantistes à ne pas participer au référendum, où 184 000 électeurs ont dû répondre à la question « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie obtienne sa souveraineté absolue et soit indépendante ?

Le taux de participation a été de 43,9%, en chute libre par rapport aux deux précédents référendums, ce qui indique que l’appel à l’abstention a été largement respecté. Les indigènes Kanakos, favorables à l’indépendance, avaient demandé aux citoyens de ne pas participer car le gouvernement français refusait de retarder le processus.

Les Kanakos sont dans une période de deuil de douze mois en raison de l’augmentation des infections à coronavirus et ils ont exigé de respecter cette période. Les premières interprétations suggèrent que le faible niveau de participation suppose une victoire pour les indépendantistes, qui appellent à ne pas reconnaître le résultat de cette consultation, la troisième dans l’archipel au sein de l’accord d’autodétermination signé en 1998.

Propagande du « non » à l’indépendance.

Les négociations seront ouvertes

Le résultat final de ce dimanche ressemble très peu aux deux consultations précédentes. En 2018, les « loyalistes » ont obtenu 56,67 % des voix, mais leur avance a été réduite deux ans plus tard à 53,26 %, soit moins de 10 000 voix d’écart. Ce résultat reflète l’avancée des indépendantistes dans l’archipel, où ils contrôlent deux des trois provinces dans lesquelles le territoire est divisé, 18 des 33 municipalités, le gouvernement autonome et le Congrès.

Le gouvernement français, qui ne contrôle que la sécurité et la justice sur le territoire, a déjà fait savoir que la baisse de la participation à ce troisième référendum ne remet pas en cause le résultat, même s’il a appelé à prendre en compte les trois consultations et à vérifier que la population est fortement divisé. Des sources du ministère des Outre-mer ont indiqué que le troisième référendum, qui met fin aux accords signés en 1998, ne signifie pas la fin du processus politique dans l’archipel et ont annoncé l’ouverture de négociations entre toutes les parties.

DZC (EFE, AFP, Reuters)

Nihel Beranger

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