Le corps du journaliste, écrivain et rédacteur en chef José Maria Rabelo, fondateur du journal « Binômio », sera incinéré à Santa Luzia, dans la région métropolitaine de Belo Horizonte, ce jeudi matin (30).
La crémation directe, sans cérémonie, aura lieu à 9h00 au Cemitério Parque et au Crématorium Belo Vale. La veillée a eu lieu ce mercredi (29), à la Casa do Jornalista, dans la capitale.
Né à Campos Gerais, au sud de Minas, Rabelo est mort à 93 ans, à Belo Horizonte, mercredi à l’aube. Il avait été hospitalisé pendant un mois à l’hôpital Felício Rocho, dans la région Centre-Sud, et il souffrait défaillance de plusieurs organes.
L’écrivain et journaliste José Maria Rabelo est décédé à l’âge de 93 ans
Caractérisé par le sarcasme, la contestation et la bonne humeur, « Binômio : Sombra e Água Fresca », créé par Rabelo en partenariat avec Euro Arantes, est considéré l’un des précurseurs de la presse alternative au Brésil. L’hebdomadaire a été publié entre 1952 et 1964, année du coup d’État militaire.
- ‘Binômio’, un journal qui a marqué les années 50 et 60, est numérisé par l’UFMG
Le titre du journal était une provocation au gouverneur de l’époque du Minas Gerais, Juscelino Kubitscheck (1951 à 1955), qui, à l’époque, avait lancé le plan « Binômio : Energia e Transporte ».
Pour ses activités journalistiques et politiques, Rabelo a été exilé pendant la dictature militaire, en Bolivie, où il a travaillé pour les principaux journaux de La Paz ; au Chili, où il a créé un réseau de librairies spécialisées en sciences sociales ; et en France. A Paris, il dirigeait une librairie de langue espagnole et portugaise.
Journaliste José Maria Rabelo — Photo : Fernando Rabelo/ Divulgation
De retour au Brésil en 1979, a pris la direction de l’hebdomadaire « O Pasquim » et du magazine « Cadernos do Terceiro Mundo », selon les informations du Syndicat des journalistes professionnels du Minas Gerais.
rabelo a présidé le Parti démocrate du travail (PDT), à Minas Gerais, pendant 18 ans, et a été vice-président de la Banque de l’État de Rio de Janeiro, dans les deux gouvernements de Leonel Brizola (1983 à 1987 et 1991 à 1994).
Il est également l’auteur des livres « Binômio – Le journal qui a bouleversé Minas », « Diaspora – Les longs chemins de l’exil », « Résidence provisoire (poèmes) », « Belo Horizonte – Du village à la métropole – 300 années d’histoire » et « Couleurs et lumières de Belo Horizonte ».
Veuf, Rabelo laisse six enfants. Le photographe Fernando Rabelo regretté le départ de son père sur les réseaux sociaux: « Merci, Père, pour tes enseignements, qui guideront ma vie. Nous t’aimerons pour toujours », écrit-il.
La Casa do Jornalista de Minas Gerais a également rendu hommage à José Maria Rabelo : « Allez en paix, Zé Maria. Merci pour tout votre courage, votre lucidité, votre espoir et votre amour pour le journalisme. Un câlin spécial des journalistes de Minas sur la famille et les amis. Allez en avant. Zé Maria Rabelo, cadeau ! »
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