Egonlab, une marque française qui se présentera pour la première fois ce mardi (18) à la Fashion Week masculine de Paris, réalise simultanément des versions de ses produits pour le monde virtuel, un métaverse qui intrigue et suscite des attentes dans le secteur.
Deux jeunes Français, Florentin Glémarec et Kévin Nompeix, sont les fondateurs de la marque. « On a créé des passerelles avec le passé et on va créer des passerelles avec le futur, avec une communauté (de très jeunes) qu’on ne connaissait pas », explique Kévin Nompeix dans un entretien à l’AFP.
Egonlab a commencé son voyage il y a à peine deux ans et a fait sensation avec une série de présentations virtuelles. « On utilise les réseaux sociaux pour se distancer des autres », explique son co-fondateur à l’AFP.
Mais pas seulement les réseaux. L’autre fondateur de la marque, Florentin Glémarec, s’est tourné vers ses grands-parents, tous deux octogénaires, pour promouvoir les vêtements d’Egonlab.
Le grand-père était marin dans sa jeunesse, la grand-mère distribuait des journaux. Tous deux ont habillé Egonlab pour prêter main-forte à leur petit-fils. Ses poses sur le compte Instagram de la marque amusent les fans.
Florentin Glemarec, créateur d’Egonlab, montre une de ses créations – Photo : Christophe Archambault/AFP
Crocodile avec cristaux Swarovski
Egonlab présente ses œuvres lors d’un défilé de mode public à l’Oratoire du Louvre à Paris. « C’est une consécration. Toutes les marques veulent défiler, et avoir été accepté dans le calendrier officiel est super important pour nous », confie Glémarec.
« Les gens ont envie de revenir au physique, la mode est un art qui se vit, pas seulement un art qui se contemple. Il faut sentir le mouvement des vêtements, la densité du tissu », souligne Nompeix.
Autre collaboration qui éveille la curiosité, la transformation de Crocs, une marque de baskets en plastique créée il y a 20 ans.
Initialement portées par les infirmières, les Crocs sont devenues un accessoire de mode irrévérencieux, apparaissant sur les tapis rouges et les défilés Balenciaga (en 2018).
Egonlab les a fabriqués « avec des cristaux Swarovski pour montrer qu’ils sont un trésor national », explique Kévin Nompeix. « Un clin d’œil pour honorer les professionnels de santé », explique-t-il.
Cinq modèles virtuels de Crocs seront vendus aux enchères dans le métaverse, et une partie des bénéfices ira à des associations qui facilitent l’accès au monde numérique aux populations les plus défavorisées.
Florentin Glemarec et Kevin Nompeix, les fondateurs d’Egonlab — Photo : Christophe Archambault/AFP
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