La commission de liquidation de Banco Privado Português déclare que les parties lésées « n’ont pas la légitimité » pour demander la révocation

La Commission de liquidation de Banco Privado Português (BPP) a précisé que l’association lésée « n’a aucune légitimité » pour faire une demande de révocation, indiquant que « les conditions légales de la procédure ne sont pas remplies ».

« La Commission de liquidation de Banco Privado Português, SA – En liquidation a appris cet après-midi que, le 19.01.2022, l’association dénommée « Privado Clientes », a entamé le processus de liquidation, pendant devant le tribunal de commerce de Lisbonne, d’une demande de rejet de cette Commission », lit-on dans un communiqué, auquel l’agence Lusa a eu accès.

La Commission de liquidation du BPP ajoute également qu’elle répondra, « à son propre siège, qui est la procédure judiciaire précitée ».

L’association des lésés demande la révocation de la commission de liquidation

L’association des clients lésés par la BPP a demandé au tribunal de commerce de dissoudre la commission de liquidation de la BPP, qu’elle accuse d’avoir fait traîner le processus de liquidation de la banque pendant plus de 11 ans.

« Le manque de transparence et de communication, l’énorme absence d’activité de la Commission dirigée par le Dr Manuel Mendes Paulo, ainsi qu’une série de questions qui ont fait l’actualité dans les médias au cours des derniers mois et l’absence de réponses de l’entité responsable par la masse en faillite de BPP, a conduit Privado Clientes à comprendre que les conditions n’étaient pas remplies pour que la Commission de liquidation actuelle poursuive son activité », a déclaré Privado Clientes – Lesados ​​do BPP dans une note envoyée à Lusa.

La demande de licenciement a été faite ce mercredi via la plateforme Citius.

Privado Clientes espère que la nomination d’une nouvelle commission de liquidation sera « un pas en avant pour faire du règlement de BPP un processus plus rapide, plus clair et plus transparent ».

L’association qui regroupe les clients lésés par le BPP dit avoir tenté à plusieurs reprises depuis un an de contacter la Commission de liquidation, mais « toujours sans succès ».

L’association des clients lésés par le BPP a été très critique à l’égard des agissements de la Commission de liquidation, qu’elle accuse de vouloir pérenniser leurs positions au détriment des créanciers qui attendent depuis plus de 11 ans d’être indemnisés. Les lésés disent aussi que la commission de liquidation ne se conforme pas à l’ordre du tribunal d’indiquer combien chaque créancier doit recevoir.

Ils soutiennent également qu’il y a déjà des paiements aux créanciers, même s’ils sont partiels.

« Scandale »

L’an dernier, après consultation du dossier devant le tribunal de commerce, Privado Clientes avait qualifié de « scandale » les 4,1 millions d’euros dépensés en 2020 en salaires et autres frais administratifs par la Commission de liquidation.

Le blessé a également déclaré que le processus n’indiquait pas qui sont les 28 travailleurs ni le montant de la rémunération de chacun d’eux, ajoutant que si « un calcul rapide » est fait, alors, « en moyenne, chacun de ces 28 employés coûte plus de 70 mille euros par an, payés avec l’argent des créanciers ».

Quant aux montants mensuels fixes, il a indiqué qu’en fait, le processus ne se réfère qu’à la rémunération mensuelle proposée par la Banque du Portugal et que le tribunal a accepté et fixé pour 2021 : le président, Manuel Paulo, gagne 4 650 euros par mois et le les membres José Pedro Simões et José Vítor Almeida gagnent chacun 3 500 euros par mois.

En 2020, la Commission de liquidation du BPP a enregistré une perte de 4,2 millions d’euros, selon le dernier rapport de cette année consulté par les victimes du BPP.

Depuis le début de la liquidation, Privado Clientes indique qu’environ 45 millions d’euros ont été dépensés en frais de gestion.

L’association a également indiqué qu’à la lecture du dossier, elle avait appris qu’en 2016, la commission de liquidation avait demandé l’autorisation de procéder à des augmentations de salaire, mais que, « heureusement pour les créanciers, Banco de Portugal a réfuté les arguments de la Commission et a nié la nécessité d’une toute augmentation de salaire.

Nihel Beranger

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