Le premier remaniement gouvernemental depuis la victoire d’Emmanuel Macron aux élections présidentielles d’avril en France, lorsqu’il a battu Marine Le Pen, comprend de nouveaux visages à la tête des portefeuilles de la Défense et des Affaires étrangères, entre autres, a révélé ce vendredi le Palácio do Elisha, siège de la présidence française.
Après avoir annoncé, lundi, la nomination de la « technocrate » Elisabeth Borne (ancienne ministre du Travail) au poste de Premier ministre, le président a choisi Catherine Colonna pour les Affaires étrangères et Sébastien Lecornu pour la Défense.
Le travail effectué par les deux ministères a acquis une importance élevée et renforcée ces derniers mois en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.
Colonna est issue du corps diplomatique français et occupe le poste d’ambassadrice de France au Royaume-Uni depuis 2019, ayant joué un rôle important dans l’une des périodes les plus tendues des relations entre les deux pays, en raison de différends liés au « Brexit ».
Il a occupé d’autres postes diplomatiques en Italie, aux États-Unis et en Belgique, entre autres pays; elle a été secrétaire d’État aux Affaires européennes entre 2005 et 2007, sous la présidence de Jacques Chirac ; ayant été le porte-parole de l’ancien président conservateur pendant neuf ans.
A 66 ans, Colonna remplace l’ancien socialiste Jean-Yves Le Drian, l’un des ministres les plus expérimentés du gouvernement Macron, vu comme un choix visant à améliorer les relations entre le pouvoir politique et la diplomatie française.
« Le ministère des Affaires étrangères n’est pas dans un bon état psychologique », a déclaré à Reuters Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Fédération de Russie.
Quant à Lecornu, lieutenant de réserve de 35 ans, il est décrit par Le Monde et fourrure Le Figaro comme un « allié » et un homme politique « fidèle » à Emmanuel Macron.
Depuis 2020, il occupe le poste de ministre des Outre-mer et, avant cela, il a contribué à coordonner le « grand débat national » promu par le président pour répondre à la longue période de contestation du mouvement des « gilets jaunes ».
Bruno Le Maire (Finances), Gérald Darmanin (Intérieur) et Éric Dupond-Moretti (Justice) maintiennent leurs fonctions respectives au Gouvernement – dans un signe pertinent de continuité donné par Macron –, mais il y a des changements plus notables dans d’autres portefeuilles .
Brigitte Bourguignon a été choisie pour la Santé ; Pap Ndiaye pour l’Education ; Olivier Dussopt pour le Travail ; Amélie de Montchalin pour l’Environnement ; Rima Abdul-Malak pour la Culture ; Marc Fesneau pour l’Agriculture ; et Agnes Pannier-Runacher pour l’Energie. Olivia Grégoire sera la porte-parole du gouvernement.
Parmi ces nominations, le choix le plus surprenant est celui de Ndiaye, historien spécialiste des minorités ethniques et des mouvements de défense des droits civiques en France et aux États-Unis, ancien directeur du Musée national d’histoire de l’immigration, à Paris, et qui a défendu, dans une interview à AP, que les « Français sont très réticents à regarder les dimensions sombres de leur propre histoire ».
Le président français espère que ces changements de gouvernement pourront contribuer à mobiliser les électeurs, notamment de gauche, pour voter Juntos – la coalition tripartite dirigée par la Renaissance de Macron (ex-République en marche) – lors des élections législatives prévues. pour le 12 (premier tour) et le 19 (deuxième tour) juin.
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