Ce qu’Emmanuel Macron peut faire, Olaf Scholz est loin d’être capable de le faire. Le président français supprime les frais de diffusion. Dans le pays voisin, elle dépend de la taxe d’habitation annuelle et est actuellement de 138 euros. En Allemagne, chaque payeur doit payer près de 220 euros à ARD, ZDF et Deutschlandradio.
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Le correspondant de « FAZ », Jürg Altwegg, écrit que la redevance est devenue « un symbole de l’Etat fiscal excessif » en France. Certainement pas quelques contributeurs en Allemagne partagent cette opinion.
Mais c’est là que s’arrêtent les similitudes. Olaf Scholz ne peut pas faire ce que Macron peut faire. En Allemagne, la radiodiffusion relève des États fédéraux et les 16 premiers ministres décident du mandat et du financement de la radiodiffusion publique. Dans un processus complexe et largement transparent, les institutions et la commission KEF équilibrent le montant respectif de la contribution, que les chefs d’État et les parlements des États transmettent aux contributeurs.
Illusion d’optique
Le financement par les impôts, du budget fédéral ou des budgets des États, est une illusion d’optique. Les débits disparaîtraient des comptes, tandis que dans le même temps la radiodiffusion publique devrait continuer à être financée. On ignore que Macron a l’intention de supprimer les programmes de France Télévisions. Mais le président aura un levier puissant dans sa main en étant capable de réguler l’afflux de ce qui a été jusqu’ici 3,7 milliards. Le financement serait éminemment politique, tout comme l’influence.
Pour l’instant, le dernier pays d’Europe à avoir remplacé le financement par les redevances par des taxes est le Danemark. Danmarks Radio a été immédiatement mis sous pression pour réduire les coûts, et depuis lors, le différend fait rage pour savoir si les programmes publics sont limités ou non dans leur fonctionnalité.
Taxes ou cotisations ? Un coup d’œil à travers l’Europe montre qu’il n’y a pas de réponse unique. Mais une chose est sûre : l’Allemagne a bien réussi son modèle de contribution. Et Olaf Scholz peut se tourner vers d’autres questions, bon gré mal gré, plus importantes.
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