La Turquie expulse des ambassadeurs de 10 pays, dont la France, l’Allemagne et les États-Unis – Observateur

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce samedi que les ambassadeurs de dix pays, dont la France, l’Allemagne et les États-Unis, qui ont demandé la libération de leur adversaire Osman Kavala, seront déclarés « persona non grata ».

« J’ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de traiter, dans les plus brefs délais, de la déclaration de ces 10 ambassadeurs comme ‘persona non grata' », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un déplacement dans le centre de la Turquie, sans toutefois donner de date précise.

Ces ambassadeurs « devraient connaître et comprendre la Turquie », a légué Erdogan, les accusant d' »indécence » et soulignant qu’ils « devront quitter » le pays.

La France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande ont appelé, dans un communiqué conjoint publié lundi, à un « accord de libération juste et équitable Quick pour l’affaire » Osman Kavala, turc homme d’affaires et mécène considéré comme un opposant au régime et qui est en prison depuis quatre ans sans avoir été jugé.

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Le chef de l’Etat turc a menacé jeudi d’expulser les ambassadeurs de ces pays, sans pour autant prendre des mesures concrètes en ce sens.

La Turquie a cependant convoqué des ambassadeurs pour leur dire que l’appel d’Osman Kavala à la libération d’Osman Kavala était « inacceptable ».

Kavala, 64 ans, est une figure importante de la société civile, ayant été accusé en 2013 d’avoir tenté de déstabiliser la Turquie en soutenant des manifestations anti-gouvernementales, connues sous le nom de mouvement Gezi (car elles ont eu lieu dans le parc Taksim Gezi), au cours desquelles 2016 d’avoir tenté « renverser le gouvernement ».

En décembre 2019, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a ordonné sa « libération immédiate », mais Osman Kavala reste en prison jusqu’au 26 novembre au moins, selon une décision d’un tribunal d’Istanbul.

Le Conseil de l’Europe a récemment menacé d’imposer des sanctions à la Turquie dès sa prochaine session (qui se déroulera du 30 novembre au 2 décembre) si l’opposant n’est pas libéré d’ici là.

Nihel Beranger

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