L’Inspection nationale de la sûreté nucléaire publie les données relatives au Cisam de San Piero a Grado, en attendant le dépôt national unique
[9 Dicembre 2021]
Les institutions toscanes – des municipalités à la région – ont pris une position ferme contre l’hypothèse d’accueillir le dépôt national unique de déchets radioactifs sur le territoire, mais en fait un dépôt est déjà là : celui du Cisam de San Piero a Grado (Pise) .
On dénombre ici 894,04 mètres cubes de déchets radioactifs à très faible (6,44 GBq), faible (5923,78 GBq) et moyenne (145,22 GBq) d’activité, auxquels s’ajoutent des sources radioactives déclassées pour 4503,92 GigaBecquerels d’activité radioactive.
Ce sont les données (mises à jour au 31 décembre 2020) documentées pour la première fois dans le nouvel Inventaire National des Déchets Radioactifs publié par l’Isin, l’Inspection nationale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (Isin).
«Dans le décret législatif n.101 / 2020, l’article 242, paragraphe 3, établit que tous les déchets de l’administration de la défense doivent être transférés au dépôt national. A cet effet, les gisements de déchets radioactifs du CISAM ont été inclus dans l’inventaire des déchets radioactifs à compter de décembre 2020 », explique l’ISIN.
Le Centre commun d’études d’applications militaires (CISAM), dirigé par le ministère de la Défense, a été créé en 1994 pour réaliser – outre les études, vérifications, applications d’intérêt militaire particulier dans les différents secteurs technologiques dont l’énergie nucléaire – le démantèlement des réacteur thermique expérimental « Galileo Galilei » (un réacteur de recherche de type piscine de 5 MW, refroidi par eau modérée et légère, dont le démantèlement a commencé à la fin des années 1980), en plus du conditionnement et du stockage sûr des déchets radioactifs de l’Administration de la Défense.
Tous les déchets qui devront être transférés vers le dépôt national unique en cours de définition, où convergeront non seulement les vestiges de l’aventure nucléaire italienne ratée pour la production d’énergie – que quelqu’un voudrait maintenant re-proposer de manière inattendue – mais aussi les déchets radioactifs les déchets qui sont produits quotidiennement dans notre Pays comme : ce sont les déchets du monde civil et surtout du monde médical et hospitalier, des substances radioactives utilisées pour le diagnostic clinique, pour les thérapies antitumorales, par exemple, de toutes ces activités de médecine nucléaire qui constituent désormais notre quotidien.
Pour le territoire qui l’accueillera, le Dépôt Unique pourra représenter une opportunité précieuse de développement socio-économique, ainsi qu’une protection de l’environnement ; c’est ce qui s’est passé, par exemple, avec le Centre de l’Aube dans le nord-est de la France – zone de production de champagne – où en 1992 un gisement de surface d’une capacité de 1 million de mètres cubes de déchets radioactifs.
« Au départ 85% de la collectivité était contre la caution – explique Philippe Dallemagne, vice-président du département de l’Aube et maire de Soulaines-Dhuys, où est basée la caution – On craignait des risques pour la santé et des dommages à l’économie. . La confrontation et l’expérience ont dissipé toutes nos peurs. Le dépôt national est accueilli par la population comme le moyen le plus sûr de gérer les déchets radioactifs d’un pays et un moteur pour le développement du territoire qui l’accueille ». Aujourd’hui 80% des citoyens sont favorables au dépôt, à tel point que la construction d’une deuxième usine est en cours d’évaluation.
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