La France et le Royaume-Uni se disputent à nouveau la pêche. Dans le cadre de l’accord commercial sur le Brexit, l’UE et le Royaume-Uni ont convenu que les navires qui pêchaient dans les eaux de l’autre pendant des années recevraient des licences pour continuer à le faire.
Mais l’absence d’accord sur les types de tests nécessaires a attiré la colère de la France. Le Royaume-Uni et l’île de Jersey ont rejeté les demandes de navires français pour pêcher dans la zone des îles anglo-normandes. La pêche ne représente que 0,1% de l’économie britannique et seulement 0,06% des Français. Alors à quoi est due toute cette tension ?
« La pêche en termes économiques est une infime partie de l’économie de la France et du Royaume-Uni, mais dans ces zones côtières elle a une importance politique. Le président Macron a des élections l’année prochaine. Je pense que pour Boris Johnson cela a toujours existé. l’importance d’impliquer les communautés qui, pendant des années, ont senti que la politique britannique les avait mises à l’écart. les villes côtières sont l’une des cibles donc il serait rare que le gouvernement britannique tourne le dos à ces communautés qui demandent maintenant de l’aide »explique Anand Menon, professeur de politique européenne au King’s College de Londres.
Cependant, ce nouveau différend pourrait précipiter une guerre commerciale et aggraver les relations entre l’UE et le Royaume-Uni après le Brexit. Le professeur Anand Menon insiste sur le fait qu’en réalité, aucune des deux parties ne veut qu’il y ait une guerre commerciale, mais qu’un événement imprévu peut toujours arriver
« L’une des choses intéressantes à propos du différend jusqu’à présent est qu’il a été traité de manière bilatérale entre le Royaume-Uni et la France et non par le biais du mécanisme de l’accord de commerce et de coopération qui a été signé entre l’UE et le Royaume-Uni. Mais les Français disent que le Royaume-Uni viole cet accord. L’UE n’a pas été aussi directe que les Français, mais s’il doit y avoir une guerre commerciale, elle devra alors être déclenchée par les mécanismes de rétorsion au sein de ce traité et non par les Français eux-mêmes. « , précise Menon.
La France fait pression sur l’UE pour qu’elle donne une réponse forte. Par ailleurs, une réunion est prévue début novembre sur le commerce entre l’UE et le Royaume-Uni.
Le différend pourrait avoir un impact sur d’autres questions sensibles du Brexit, telles que le protocole d’Irlande du Nord.
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