Il y a quelques jours, l’actualité espagnole a pris de l’importance sur les réseaux sociaux : le pays a promulgué une nouvelle loi qui réglemente la façon dont les animaux de compagnie seront gardés en cas de divorce litigieux (un divorce où il n’y a pas de consensus entre les personnes concernées).
La législation espagnole, avancée sur le sujet (ainsi que la France, l’Allemagne, la Suisse), a défini que les animaux domestiques ne sont pas des êtres vivants dotés de sensibilité et que, par conséquent, ils ne peuvent et ne doivent pas être traités comme des objets, comme des choses.
Visant donc le bien-être de l’animal, l’Espagne a décidé de réglementer la garde partagée des animaux de compagnie en cas de divorce, à l’exception des cas où l’un des tuteurs a un casier judiciaire de maltraitance animale, auquel cas la garde ne ne sera pas accordé.
Bien qu’elle ne soit pas une norme, l’affection a pris de plus en plus d’importance dans les actions impliquant le droit de la famille et est de plus en plus protagoniste des décisions judiciaires à travers le monde.
Au Brésil, il est vrai qu’en matière d’animaux de compagnie, il n’y a pas de législation spécifique sur la façon dont ils doivent être traités, mais ce n’est pas une raison suffisante pour que la loi reste inconsciente d’une situation de fait, surtout lorsque nous sommes bien conscient que les animaux de compagnie sont de plus en plus insérés dans la famille, en tant que membres effectifs.
Pendant longtemps, les animaux de compagnie ont été considérés comme des « choses » jusqu’à la loi n° êtres humains, déterminant qu’ils ont une nature juridique sui generis (particulière, sans ressemblance avec un autre) et qu’ils sont des sujets de droits désincarnés, devant jouir et obtenir protection judiciaire en cas de violation, et par conséquent, le traitement comme une chose est interdit.
Grâce à la célèbre extension du concept de famille, le lien affectif entre les humains et leurs animaux de compagnie méritait, en effet, un regard plus ciblé et attentif, protégeant tous deux et privilégiant le sentiment affectif qui existe entre eux. Pour ce phénomène, la dénomination de famille multispécifique a émergé.
Comment les tribunaux décident-ils ?
Dans la pratique, il est facile de voir que la justice est de plus en plus provoquée à l’égard des animaux de compagnie et cherche à porter un regard plus attentif et plus sensible sur ces demandes.
L’Institut brésilien du droit de la famille – IBDFAM, par le biais de la déclaration n ° 11, prévoit que « dans l’action visant à dissoudre le mariage ou l’union stable, le juge peut discipliner la garde partagée de l’animal de compagnie du couple ».
Bien entendu, dans les divorces consensuels, la garde de l’animal peut être définie entre le couple, d’une manière qui réponde aux intérêts des deux, assurant, bien entendu, le bien-être de l’animal.
Dans les cas litigieux, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a pas de consensus entre le couple, de nombreux facteurs seront pris en compte et jamais isolément : inscription de la propriété de l’animal, démonstration d’attachement et d’affection, disponibilité financière et affective, temps, etc.
Dans la grande majorité des cas, ce que l’on voit, c’est en fait la mise en place de la garde partagée des animaux de compagnie, de sorte que les deux tuteurs seront également responsables de l’animal et aussi dans la répartition des frais de nourriture, de médicaments, de transport, ce qui convient ici le droit de visite voire l’alternance de maison si cela représente le plus grand confort des animaux.
Il n’existe toujours pas de législation spécifique sur le sujet. Cependant, un projet de loi sénatorial n° 542 de 2018 est en cours, qui prévoit la garde partagée des animaux de compagnie en cas de dissolution de mariage ou d’union stable, établissant la garde partagée d’un animal de compagnie en commun, lorsqu’il n’y a pas d’accord sur la dissolution. du mariage ou de l’union stable.
Également en cours est un projet de loi à la Chambre des députés, nº 7.196/10, qui prévoit la garde des animaux de compagnie en cas de dissolution litigieuse de l’entreprise et le lien matrimonial entre leurs propriétaires, et d’autres mesures.
Le pouvoir judiciaire, malgré le vide législatif, a été très ferme dans ses décisions, en ce sens que les animaux de compagnie sont bien des membres du noyau familial et que, par conséquent, ils méritent toute la prudence dans la définition de la garde.
Il y a ceux qui regrettent le remplacement des animaux domestiques par des enfants dans les foyers aujourd’hui (n’est-ce pas le Pape François ?), mais la vérité est qu’un amour ne se remplace pas par un autre, ils sont complémentaires et uniques, mais seulement ceux qui ont un quatre -compagnon à pattes est capable de parler de cet amour si authentique.
*Carolini Cigolini Lando, avocate en droit de la famille et des successions et en droit homoaffectif. Associé à l’Institut brésilien de droit de la famille – IBDFAM. Membre de la Commission de la diversité sexuelle et de genre de l’OAB/SP
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