La populiste de droite Marine Le Pen veut se concentrer pleinement sur son rôle de chef de groupe parlementaire après la victoire surprise de son parti aux élections législatives en France. Elle ne reprendra donc pas la présidence du parti Rassemblement national, qu’elle avait confiée à Jordan Bardella lors de sa campagne pour l’élection présidentielle, a-t-elle annoncé lundi dans sa circonscription à Hénin-Beaumont. « Nous sommes le parti d’opposition le plus fort », a souligné Le Pen.
Lundi, son parti a appelé à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale, qui appartient traditionnellement à la faction d’opposition la plus puissante. Elle souhaite également nommer le vice-président de l’Assemblée nationale. Le parti de Le Pen a quadruplé son nombre de députés et compte 89 sièges.
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Après la cuisante défaite électorale du président Emmanuel Macron, les sondages pour un futur gouvernement ont commencé lundi. Pour la première fois en 30 ans, le président ne peut plus compter sur une majorité absolue mais uniquement sur une majorité simple au Parlement. Son camp central doit désormais rechercher le soutien d’autres alliances parlementaires, ce qui est inhabituel en France. Un blocus politique est à craindre, car les autres blocs se sont jusqu’à présent engagés dans une opposition dure contre Macron et sa politique.
Selon le résultat définitif officiel provisoire, le camp Macron est arrivé dimanche à 245 des 577 sièges et a ainsi raté la majorité absolue. La nouvelle alliance de gauche, dirigée par l’homme politique de gauche Jean-Luc Mélenchon, a remporté 131 sièges. Le parti national de droite Rassemblement national de Marine Le Pen a remporté 89 sièges. Le Parti populaire républicain traditionnel et ses alliés ont obtenu 74 sièges, une lourde perte.
« Nous sommes dans l’opposition et nous restons dans l’opposition à Emmanuel Macron », a tweeté lundi après-midi le chef des conservateurs français Christian Jacob. Le soir des élections, ses Républicains ont été nommés favoris pour la coopération – mais le secrétaire général du parti, Aurélien Pradié, a refroidi les attentes. « Il n’est pas question de faire un quelconque pacte avec Emmanuel Macron pour sauver sa survie politique », a-t-il déclaré au journal Le Parisien. Reste à savoir si la position du parti, qui a lui-même subi de lourdes pertes, évoluera.
Il y avait déjà des conséquences directes de la débâcle électorale pour certains membres du gouvernement. Deux femmes ministres du cabinet nouvellement formé devront quitter leur poste après avoir échoué à obtenir la majorité dans leurs circonscriptions. Macron avait établi cette règle avant l’élection. La ministre de l’Environnement Amélie de Montchalin et la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon sont concernées. Aussi, la secrétaire d’État aux Affaires maritimes, Justine Bénin, doit partir.
Il y a aussi des spéculations quant à savoir si Macron pourra conserver le nouveau Premier ministre Elisabeth Borne, qui n’a été nommé qu’en mai. L’opposition a déjà exigé sa démission en raison des mauvais résultats du camp gouvernemental. Comme l’a déclaré la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire au diffuseur France Inter, cette question n’a pas encore été posée et nous en verrons plus dans les prochaines heures. (AFP, dpa)
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