Au fait, qu’est-ce qu’une motion de censure ?

L’ANTISECHE – La résistance, conduite par La France insoumise, va reporter un plan de rebuffade contre le nouveau gouvernement Borne. Quoi qu’il en soit, que se passe-t-il ici ? Constamment, la feuille de triche du JDD répond à une enquête pas vraiment débile, pour d’autant plus comprendre l’actualité.
Ayant décidé de ne pas demander la certitude des délégués, Elisabeth Borne n’échappera pas à la documentation d’un mouvement de réprimande de la Nouvelle association biologique notoire et sociale (Nupes), comme l’a déclaré la chef de file du groupe LFI, Mathilde Panot. Le mouvement de reproche est le principal moyen dont dispose l’Assemblée nationale pour pousser une administration (et son Premier ministre) au départ. Elle est caractérisée par l’article 49 de la Constitution. De plus, pour être un peu plus précis : le texte accueille même deux sortes de mouvements de réprimande :

le mouvement incontrôlé ou hostile de gronder (dans le passage 2)
qui plus est, le mouvement de rebuffade incité (dans la section 3).
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Pour le premier mouvement de blâme, l’hostile, il devrait être introduit par pas moins d’un 10ème des mandataires (soit 58 représentants). Ils l’enregistrent, nous attendons 48 heures et un vote est coordonné.
Pour le vote, voici comment ça se passe :

pour commencer, pour ainsi dire « pour » les votes sont comptés. Les autorités élues qui ont refusé ou n’ont pas participé au vote sont considérées comme aidant l’autorité publique.
De plus, pour que le mouvement de réprimande soit embrassé, il faudrait que la plus grande partie de l’Assemblée, soit 289 députés, se prononce en sa faveur.
Lorsqu’il est approuvé, ce mouvement de rebuffade suscite l’acquiescement de l’autorité publique, qui est présenté par le Premier ministre au Président de la République. Quoi qu’il en soit, le chef de l’Etat n’est pas obligé de le reconnaître.

Au total, entre 1958 – date de la fondation de la Ve République – et aujourd’hui, quelque 58 mouvements de réprimande de ce genre ont été reportés, mais un seul a été voté. C’était le 5 octobre 1962. Ce jour-là, les élus (par 280 voix sur 480) renversent l’autorité publique de Georges Pompidou pour contester le choix du général de Gaulle d’engager – par mandat – la nomination du haut de l’Etat au suffrage direct. témoignage répandu. Là encore, en fait, le général n’est pas du genre à se dire ce qu’il doit faire, alors il a nié cet acquiescement. Ainsi, pendant tout ce temps, il désintègre l’Assemblée.

Enfin, il y a le « mouvement incité ». Pour cette situation, ce ne sont pas les personnes nommées qui contrôlent encore le Premier ministre. Il choisit de se rattacher à l’obligation du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur un texte, un changement précisément. Il s’agit de l’article bien connu 49-3. A supposer que ça marche, le premier ministre passe en force et son texte est repris sans badinage. Au cas où ça ne marcherait pas et au cas où les représentants s’y opposeraient, cela déclencherait un mouvement de blâme qui est reporté dans pas moins de 24 heures et ensuite décidé. Le 49-3 a été utilisé à plusieurs reprises à partir du début de la Ve République. Pourtant, jamais une administration n’a eu besoin de partir à cause de lui. En effet, il n’y a pas si longtemps…

Nihel Beranger

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