Bolsonaro aurait fait mal tourner trois avancées qui ont sauvé l’humanité – 11/10/2021 – Flavia Boggio

Babylone antique, 3750 av. J.-C. Partoni, un fermier sumérien, arrive dans le village voisin avec de bonnes nouvelles. « Les amis, ça fait deux mois que ma famille et moi avons décidé de faire nos besoins dans des trous, loin de la maison. Depuis, personne n’a été malade. »

Un voisin commente avec méfiance : « Où avez-vous déjà dû quitter la maison pour évacuer ? Un autre complète : « J’ai la liberté de déféquer où je veux ». Plusieurs villageois se joignent au chœur, la révolte s’étend et la civilisation est vouée à vivre – et à mourir – entourée de caca.

France, 1864. Au microscope, Louis Pasteur découvre ce qui a aigri les bières et les vins de la région : les bactéries. Le scientifique se rend compte qu’en chauffant le liquide à 48°C, les micro-organismes sont éliminés. Il recommande de faire bouillir les aliments, les boissons et les instruments chirurgicaux avant utilisation. Mais un citoyen rugit : « J’ai la liberté de décider de réduire ou non les choses. La nouvelle se répand et tout le monde rejoint le mouvement.

C’est la fin de la pasteurisation et l’humanité est vouée à mourir de diarrhée et d’infection.

Angleterre, 1940. Au retour de vacances, le docteur Alexander Fleming se souvient avoir laissé sur son bureau des plaques contenant des cultures de Staphylococcus aureus, une bactérie hautement infectieuse. Il remarque que les planches sont couvertes de moisissure et qu’il n’y a pas de bactéries autour d’elles. Cela indique que le champignon, appelé pénicilline, est utilisé pour traiter les infections.

Mais un médecin proteste : « J’ai la liberté de décider de donner ou non un champignon à mon patient. Un citoyen commente : « Ce moule est une invention soviétique pour mettre fin au capitalisme. La nouvelle se répand que Fleming pousse la moisissure communiste et c’est la fin des antibiotiques.

Brésil, 2021. Au cours de l’une des pires pandémies de l’histoire, des scientifiques ont réussi à développer des vaccins en un temps record, ce qui réduit considérablement les taux de mortalité. Mais un bon citoyen s’insurge : « Et ma liberté de ne pas prendre de vaccin, c’est où ? Une mère aussi s’insurge : « Je suis libre de ne pas vacciner mes enfants. Et un président déclare : « Si un citoyen ne veut pas se faire vacciner, c’est son droit, point final. »

Ce ne sera pas la fin de la civilisation, mais nous l’avons mérité.

LIEN PRÉSENT : Vous avez aimé ce texte ? L’abonné peut libérer cinq visites gratuites de n’importe quel lien par jour. Cliquez simplement sur le F bleu ci-dessous.

Nihel Béranger

« Accro au café. Fanatique de l'alcool depuis toujours. Expert du voyage typique. Enclin à des accès d'apathie. Pionnier de l'Internet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *