C’est derrière l’affaire de l’islamophobie

Un professeur critique le terme « islamophobie ». En conséquence, les groupes de gauche déclenchent une tempête de merde. Il obtient une protection policière et s’enfuit car personne ne le défend. Il a maintenant obtenu un congé de son université en France.

En raison d’une déclaration au sujet de l’islamophobie, le professeur franco-allemand Klaus Kinzler est accusé de tendances racistes. Son cas a suscité un débat en France sur « l’annulation de la culture dans la science » et ne concerne plus seulement les enseignants et les étudiants, mais aussi la politique.

Tel que rapporté par « Deutschlandfunk », Kinzler s’est récemment vu accorder un congé de quatre mois de l’université. 40 scientifiques ont alors exprimé leur solidarité avec le professeur dans une lettre publique et ont demandé un mot de pouvoir au ministre responsable. Qu’est-ce qui se cache derrière l’argument d’un mois ?

Un commentaire sur « l’islamophobie » a déclenché un débat

Kinzler est né en Allemagne et a émigré en France au début des années 1980. Il enseigne la langue et la culture allemandes à l’Université de Science Po Grenoble. Une semaine d’action intitulée « Racisme, antisémitisme et islamophobie » devait s’y dérouler l’hiver dernier. Kinzler n’a pas voulu inclure le terme « islamophobie ».

Son raisonnement : Le terme ne doit pas être situé au même niveau que l’antisémitisme et le racisme. Les scientifiques ont ensuite rendu le différend public, principalement des groupes d’étudiants de gauche se sont positionnés contre Kinzler et un collègue.

« Les allégations sont carrément criminelles »

Le ministère français de l’Éducation s’est saisi de l’affaire au milieu de l’année et a constaté : Les allégations contre Kinzler et ses collègues sont sans fondement. Les groupes d’étudiants voulaient se débarrasser des deux professeurs car ils se sentaient « de droite », selon le ministère. Suite au rapport du ministère, des procédures disciplinaires ont été engagées à l’encontre des étudiants.

Jürgen Ritte, professeur d’études littéraires à la Sorbonne à Paris, qualifie les allégations contre Kinzler de sans fondement : « Ce sont des gens qui ont poussé le wokisme à l’extrême, dans lequel il est absolument interdit de faire quoi que ce soit de critique de la religion des Islam », ainsi Ritte sur « Deutschlandfunk ». « Ce n’est pas scientifique, mais carrément criminel ».

Le soutien de Le Pen et Zemmour

Maintenant, Kinzler reçoit un soutien indésirable – des candidats présidentiels d’extrême droite Marine Le Pen et Éric Zemmour. « Il est désormais soutenu par des droits anti-arabes, précise Jürgen Ritte. « Ce n’est en aucun cas représenté par Kinzler ». Malheureusement, seuls quelques professeurs de gauche se seraient rangés du côté de Kinzler.

L’universitaire de 62 ans a depuis fui Grenoble. Après que les attaques sur les réseaux sociaux à son encontre soient devenues de plus en plus agressives, il avait besoin d’une protection policière. Il vit maintenant dans un endroit inconnu car il continue de craindre pour sa sécurité. L’année dernière encore, l’enseignant Samuel Paty a été décapité par un islamiste radical parce qu’il le soupçonnait d’islamophobie.

Le climat social en France devient sensiblement plus rude, auquel la droite politique, par exemple autour du Rassemblement national (anciennement : Front National) ou du candidat d’extrême droite à la présidentielle Éric Zemmour, contribue dans la prochaine campagne électorale. Vincent Tournier, un collègue de Kinzler qui fut l’une des rares personnes à avoir défendu le professeur en public, vit désormais lui aussi loin de la métropole. Il s’installe en Polynésie française.

Nihel Béranger

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