commentateur d’extrême droite et candidat potentiel à la présidentielle jugés en France | Monde

La justice française commencera à analyser ce mercredi (17) une affaire qui accusait le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, candidat potentiel à l’élection présidentielle française, de complicité dans la provocation à la haine raciale et les insultes racistes.

Zemmour a fait des déclarations sur les immigrants mineurs non accompagnés le 29 septembre 2020 sur CNews.

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Après une deuxième attaque contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo », il a affirmé que les migrants mineurs non accompagnés « sont des voleurs, des meurtriers, des violeurs » et « n’ont rien à faire » en France. « Ils doivent être rendus », avait-il ajouté à l’époque.

Sa défense allègue que Zemmour n’a fait que « répéter, en d’autres termes », les inquiétudes exprimées par les autorités quant à la criminalité liée à ces mineurs. Les ONG de défense des droits humains et antiracistes se sont constituées parties civiles dans le processus.

Zemmour n’a pas assisté à l’audience pour l’empêcher « de devenir un studio de télévision », a précisé son avocat, Olivier Pardo.

Une vingtaine de ses partisans (ils s’appellent eux-mêmes « Génération Z ») se sont rassemblés devant le palais de justice et ont arboré le drapeau national. Au début des séances, la présidente du tribunal a prévenu qu’elle veillera à la « sérénité du processus ».

Zemmour, 63 ans, critique également les migrations et l’islam et fait référence à une « identité française » qui serait menacée.

Selon les sondages, il pourrait se présenter à l’élection présidentielle de 2022, aux côtés de l’actuel président, le libéral Emmanuel Macron. Selon son environnement, le premier rallye pourrait avoir lieu début décembre.

La controverse la plus récente remonte au 13 novembre, à l’occasion du sixième anniversaire des attentats de Paris. Devant la salle de concert du Bataclan attaquée, Zemmour a lié l’immigration aux attentats et a accusé le président de l’époque François Hollande de ne pas avoir « protégé les Français ».

Leurs déclarations ont indigné les survivants et les familles des victimes. L’association Life for Paris a critiqué une mauvaise intervention qui a violé le moment du retrait. « Cette instrumentalisation des victimes nous choque au plus haut niveau », a déclaré l’institution.

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Nihel Beranger

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