Huit heures au bureau, une quarantaine de minutes supplémentaires car cette énième réunion (superflue) ne se termine jamais et puis enfin nous rentrons à la maison. Vous n’avez pas le temps de mettre la clé dans la serrure et l’appel de votre manager arrive qui veut commenter ce qui s’est passé pendant la réunion. Combien de fois ce scénario prend-il forme dans la vie d’un employé de bureau ?
« Mais ce n’est qu’un coup de fil », pourraient commenter les « alcooliques au travail », notre traduction créative de bourreau de travail, le terme anglais pour « workaholics ». Oui, juste un coup de téléphone, juste un message sur WhatsApp, juste un autre e-mail, et le temps libre, celui à consacrer aux activités non professionnelles diminue inexorablement. Et avec elle aussi notre capacité à vraiment déconnecter nos têtes (voici quelques conseils pratiques pour vraiment le faire), à déconnecter.
Seulement le droit de se déconnecter il est devenu encore plus pertinent ces derniers mois, caractérisé par des formes de travail agiles, celles que l’on définit toujours à tort travail intelligent. De nombreux travailleurs vont même jusqu’à se demander si, pendant leur temps libre, ils ont le droit de se déconnecter complètement, d’être indisponibles d’une manière ou d’une autre.
La réponse est: absolument oui, par la loi. «En Europe, il n’y a que quatre pays avec une législation spécifique qui reconnaît le droit à la déconnexion : Italie, France, Belgique et Espagne. En Allemagne, en revanche, plusieurs accords d’entreprise le prévoient. En mai de cette année, le Parlement européen a lui-même lancé un projet législatif pour réglementer le droit à la déconnexion », explique-t-il. Alessandro Del Ninno, professeur d’université et avocat expert de Informatique du cabinet d’avocats Tonucci & Partners.
Article 2 de Décret-loi 30/2021 il le dit clairement : les travailleurs ont « le droit de se déconnecter des équipements technologiques et des plateformes informatiques, dans le respect des accords signés par les parties et sans préjudice des délais de disponibilité convenus. Exercice du droit de déconnexion, nécessaire pour protéger le temps de repos et la santé du travailleur, ne peut avoir de répercussions sur la relation de travail ou sur les traitements de rémunération ». Même le législateur a reconnu que le flux continu de messages et d’appels auquel nous sommes soumis en dehors des heures de travail a des effets négatifs sur notre santé.
Il y a eu des moments différents sur sa mise en œuvre. « Cette norme est déclinée dans chaque entreprise, quelle que soit la catégorie de travailleurs, avec des protocoles. Dans l’administration publique, ces protocoles ont déjà été mis en place il y a quelques mois et prévoient une régulation et une garantie du droit à la déconnexion », poursuit Del Ninno.
En revanche, l’accord entre le monde des entreprises privées et les syndicats, encadré par le gouvernement, est très récent ; il sera valable à partir de la fin de l’état d’urgence, actuellement prolongé jusqu’à fin mars. C’était aussi pour les travailleurs du secteur privé garanti une bande de déconnexion, dans lequel vous avez le droit de désactiver toutes les plateformes et appareils électroniques de l’entreprise et dont la définition précise est confiée à des accords individuels.
Le droit à la déconnexion peut alors évidemment être revendiqué lors de la autorisations ei périodes de maladie.
Que faire si un employeur ne respecte pas cette règle? « Si l’employeur passe des appels ou envoie des messages et des communications en dehors des heures de travail, il peut être accusé de la violation du droit du travailleur à la santé et au repos (par déconnexion) : c’est une violation qui peut être invoquée devant le juge du travail. également à la caisse de compensation » conclut Del Ninno.
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