France : Google devrait payer une amende de 250 millions d’euros

L’Autorité française de la concurrence a infligé une amende de 250 millions d’euros à Google. Le géant de l’Internet n’a pas respecté les accords obligatoires en matière de droits d’auteur avec les éditeurs et agences français, a indiqué l’autorité dans un communiqué mercredi.

L’autorité reproche notamment à Google une communication non transparente et incomplète dans les négociations avec les éditeurs et les agences de presse sur la rémunération de l’utilisation des contenus de presse.

Outre Google, il existe tous les fournisseurs alternatifs qui proposent exactement le même service, mais qui sont largement inconnus.

03/07/2024 | 02:58 minutes


Les organismes de surveillance constatent également des fautes liées au logiciel d’IA de Google, Gemini. Google n’a pas informé les éditeurs et les agences de l’utilisation de leur contenu via le logiciel. De plus, ils n’ont eu aucune possibilité de s’exprimer contre cette mesure.

Tout ce qu’ils auraient pu faire, c’est refuser que leur contenu soit utilisé par tous les services de Google.

Google a déclaré dans un article de blog qu’il paierait l’amende car il était temps de résoudre le différend sur ce problème. Le groupe a toutefois critiqué le manque de lignes directrices claires en matière de rémunération.

Elle est disproportionnée par rapport aux problématiques soulevées par le régulateur français et ne prend pas suffisamment en compte les efforts de Google pour répondre à ces préoccupations.

Les éditeurs français se disputaient depuis des années avec Google au sujet des droits d’auteur. Ce différend s’inscrit dans le cadre d’un effort déployé par les autorités de l’Union européenne et du monde entier pour forcer Google et d’autres sociétés technologiques à indemniser les éditeurs de presse pour le contenu qu’ils utilisent.

Par exemple, Google devrait payer pour l’utilisation en ligne de contenus allant au-delà des liens et de très courts extraits.

L’arrière-plan est un amendement de l’UE sur le droit d’auteur adopté en 2019, qui vise à adapter la loi obsolète sur le droit d’auteur de l’Union européenne à l’ère numérique. Le cadre juridique de l’UE stipule que les conditions nécessaires doivent être créées pour des négociations équilibrées entre les agences de presse, les éditeurs et les plateformes numériques.

Frans Timmermans (social-démocrate européen PSE/SPD) déclare : « Nous devons maintenir le principe selon lequel quelqu’un possède un bien qui ne peut être vendu par d’autres. »

16 mai 2019 | 03:32 minutes


La décision rendue mercredi par l’autorité française de la concurrence est la quatrième de ces dernières années à l’encontre de Google pour non-respect du cadre juridique de l’UE.

En avril 2020, l’autorité a ordonné à Google d’entamer des discussions avec les éditeurs dans un délai de trois mois. En 2021, l’autorité a infligé une amende de 500 millions d’euros à Google pour ne pas avoir négocié un paiement équitable pour le contenu des éditeurs.

Nihel Béranger

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