En France, le ministère de la Santé a annoncé que les homosexuels n’auront plus à prouver qu’ils ont respecté une période d’abstinence d’au moins quatre mois pour donner leur sang. Ceci est confirmé par une ordonnance qui établit de nouveaux critères de sélection, cette fois identiques pour tous les donneurs, quelle que soit leur orientation sexuelle ; il entrera en vigueur le 16 mars.
L’objectif de ce texte, qualifié d’« évolution sociale importante », est d’éliminer toute discrimination, principe inscrit dans la loi de bioéthique d’août 2021. Le nouveau questionnaire à remplir avant chaque don ne permettra d’identifier que le risque dit individuel pratiques telles que la consommation de drogues.
Les associations qui luttent contre l’homophobie depuis des années ont exprimé un avis positif. L’interdiction explicite des hommes homosexuels remonte à 1983, au début de l’épidémie de sida. Ce n’est qu’en 2016 que les hommes homosexuels ont pu à nouveau donner du sang, à condition qu’ils n’aient pas eu de rapports sexuels au cours des douze mois précédents. En 2020, la période d’abstinence avait été réduite à quatre mois, même pour les couples homosexuels stables. Pour les hétérosexuels, l’interdiction ne concernait que les relations avec plusieurs partenaires. La différence de traitement s’expliquait par le risque plus élevé d’infection par le VIH chez les hommes homosexuels.
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