Avec une nouvelle loi, la France veut restreindre davantage l’immigration, mais en même temps améliorer l’intégration. Les critiques fusent de gauche à droite. Le texte est actuellement en cours d’examen au Parlement.
Paris – Même après l’adoption par le Parlement français de la loi controversée sur l’immigration, le gouvernement du président Emmanuel Macron est sous pression.
Peu après l’adoption de la loi, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté sa démission, selon les médias. Il était considéré comme un opposant au texte juridique plus strict, qui avait provoqué de violents conflits au sein du camp gouvernemental qu’il fallait désormais aplanir. Selon certaines informations, Macron souhaite commenter la loi aujourd’hui.
Un texte juridique plus restrictif que prévu
Avec ce projet, le gouvernement souhaite mieux contrôler l’immigration et améliorer l’intégration. Cependant, le texte juridique adopté est nettement plus restrictif que prévu initialement. Les migrants réguliers ne devraient recevoir des prestations sociales telles que des aides au logement ou des allocations familiales que plus tard qu’auparavant. Le Parlement doit débattre des quotas d’immigration annuels.
En outre, le délit de séjour irrégulier, aboli sous le président socialiste François Hollande en 2012, doit être réintroduit. Les binationaux qui commettent des infractions contre les forces de l’ordre devraient également perdre leur nationalité française. L’une des principales mesures du projet du gouvernement, selon laquelle les migrants qui travaillaient auparavant sans papiers de séjour dans des professions en pénurie de personnel devraient obtenir un permis de séjour temporaire, n’arrivera que sous une forme considérablement limitée.
Cherchez un compromis
Avant même le vote au Parlement, les médias avaient rapporté que plusieurs ministres de l’aile gauche du gouvernement envisageaient de démissionner. Les journaux « Le Figaro » et « Le Parisien » ont rapporté qu’il n’était pas clair si le Premier ministre Élisabeth Borne avait accepté la démission du ministre de la Santé Rousseau.
Le camp du centre de Macron ne dispose plus de la majorité absolue à l’Assemblée nationale française depuis les élections législatives de juin 2022 et dépend donc des voix de l’opposition pour ses projets.
Après que le camp de gauche, les Républicains conservateurs et le Rassemblement national de droite ont rejeté le texte juridique à l’Assemblée nationale la semaine dernière avant le débat en plénière, le gouvernement centriste a cherché un compromis au sein d’une commission. Pour obtenir l’approbation des conservateurs, elle leur a fait d’importantes concessions. La résistance est alors également venue de leurs propres rangs.
Le camp Macron sous pression
Mardi soir, le Sénat, la chambre haute du Parlement français, a dans un premier temps donné son feu vert au projet. L’approbation de la chambre conservatrice était considérée comme certaine. A l’Assemblée nationale, 349 députés ont finalement voté pour le texte et 186 contre. Des membres du camp Macron figuraient également parmi ceux qui ont voté contre.
Le comportement électoral à l’Assemblée nationale sera probablement examiné de plus près aujourd’hui. Même si Marine Le Pen et son Rassemblement national n’ont pas réussi à faire adopter le projet de loi la semaine dernière, les députés ont désormais voté en faveur du projet – comme Le Pen l’avait annoncé précédemment.
Cette annonce a mis le camp Macron sous pression. Il ne voulait pas que la loi soit adoptée uniquement avec l’aide des nationalistes de droite. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a toutefois souligné que le texte n’avait pas été adopté uniquement grâce aux votes du Rassemblement National. Sans les nationalistes de droite, la majorité était large.
“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”