Italie-France : Confesercenti demande un comité de coopération transfrontalière

Confesercenti appelle à la création d’un comité de coopération transfrontalière

« Afin de mieux structurer la politique transfrontalière italo-française, un comité de coopération transfrontalière devra être mis en place, désignant des représentants des collectivités territoriales concernées, des groupements locaux de coopération frontalière existants, des représentants des États. et des administrations centrale et parlementaire ».

C’est ce qu’affirme Confesercenti Imperia, à la lumière du traité signé le 26 novembre dernier, par le Premier ministre Mario Draghi et par le président de la République française, Emmanuel Macron, au Quirinale. Le soi-disant « Traité de coopération bilatérale renforcée ».

Pour Confesercenti : « Le Comité pourra associer la Principauté de Monaco en tant que membre observateur en fonction des besoins et en fonction des questions abordées ».

Il est prévu de programmer un exercice annuel de protection civile

entre les unités de secours des départements frontaliers, dans le but de créer des équipes conjointes de protection civile entre les régions et les départements frontaliers ; engager des négociations sur un accord transfrontalier de coopération entre établissements de santé, qui prévoit, notamment en en cas d’urgence ou de crise, l’accompagnement et la coordination des interventions d’urgence et de premiers secours, la continuité des soins hospitaliers, l’intervention de professionnels de santé habilités à exercer la profession en cas de manque temporaire de professionnels spécialisés, la coopération avec les professionnels de santé publique locaux , le partage d’expertise et l’organisation d’exercices communs.

« Parmi les secteurs clés – affirme le secrétaire provincial de Confesercenti, Sergio Scibilia – il y aura aussi la mobilité ferroviaire transalpine, qui dans le développement coordonné et durable requis par le Traité, revêtira un intérêt stratégique, car à l’avenir les deux États doivent viser un réseau transfrontalier de transport ferroviaire, routier et maritime de plus en plus intégré ».

Nos lignes ferroviaires entre les Alpes et la Méditerranée sont donc impactées

mais aussi le littoral entre Cannes et Alassio par exemple ; ou les liaisons entre les ports, relançant les projets de liaisons par mer, déjà proposés par Confindustria, ainsi que le tragique tunnel de Colle di Tenda qui devra être achevé.

« L’article 10 est écrit pour résoudre et améliorer notre chemin de fer du Val Roya – poursuit Scibilia – et indique les points clés nécessaires pour surmonter les difficultés actuelles et les différends bureaucratiques qui empêchent et entravent le vol vers une ligne internationale ».

Le Traité est clair : « L’organisation des services transfrontaliers pour le transport des biens et des personnes vers les zones touchées par la tempête Alex-Brigitta doit être facilitée et le Val Roya sortir de son isolement ; la nouvelle Convention intergouvernementale doit approuver l’entretien et l’exploitation de la ligne Cuneo-Breil-Ventimiglia et d’entreprendre des actions communes pour une restauration rapide de l’infrastructure de cette ligne et pour son adaptation en vue de revenir à des niveaux de service commercial adéquats ». Scibilia conclut : « C’est le « Pacte du Quirinal » qui devra désormais être rectifié par les Parlements respectifs et mis en œuvre, créant de nouveaux projets de coopération et de développement dans les régions Ligurie, Piémont et Sud impliquant la Principauté de Monaco ».

Confesercenti, en effet, a choisi d’envoyer les documents signés à tous les maires de la province

de souligner l’importance d’un traité qui impliquera tous les territoires et collectivités locales au premier rang dans les années à venir. « Le pouvoir central a précisément tracé une voie d’avenir que si nos administrateurs savent utiliser – déclare le président provincial de Confesercenti, Ino Bonello – cela changera les habitudes de nos populations ».

Un traité qui énonce « l’ambition commune de l’Italie et de la France est renouvelée membres fondateurs du projet européen. Dans tous les domaines de coopération, l’Italie et la France œuvreront pour une Europe forte, démocratique, unie et souveraine. Dans ce contexte, ils sont porteurs de nombreuses priorités européennes qui, dans l’esprit du Traité, se déploient dans tous les domaines de coopération qu’ils entendent développer. Ce programme de travail précise les axes et les projets de coopération que les deux pays entendent mettre en œuvre en application des principes fixés par le Traité ».

« La frontière terrestre italo-française – poursuit Bonello – est indiquée comme un bassin de vie interconnecté dans lequel les populations italienne et française partagent un destin commun et avec ce pacte les deux pays s’engagent à faciliter la vie quotidienne des habitants, soucieux de promouvoir une meilleure connaissance mutuelle de leurs sociétés civiles, dans une perspective de citoyenneté européenne, notamment parmi les les jeunes générations ».

Nihel Beranger

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