La France décide d'augmenter les taxes sur les produits phytopharmaceutiques

L'Assemblée nationale française a décidé d'augmenter la « taxe antipollution sur les pesticides » à partir du 1er janvier.

Dim 30 décembre 2018, 7h22

Temps de lecture : 2 minutes

En France, les coûts de la protection chimique des cultures vont sensiblement augmenter au cours de l'année à venir. L'Assemblée nationale a approuvé la semaine dernière une proposition du gouvernement visant à augmenter la taxe antipollution sur les pesticides à partir du 1er janvier.

Selon la députée Républicaine Valérie Beauvais, cela entraînera un surcoût de 21 euros par hectare pour la culture de l'orge ; On peut espérer 24 euros/ha pour le blé tendre. Les organisations représentatives des producteurs de blé (AGPB), de maïs (AGPM), de betteraves (CGB) et d'oléagineux (FOP) estiment le surcoût annuel pour les agriculteurs à environ 100 millions d'euros et ont vivement critiqué la décision du Parlement. Selon les associations, la politique agricole parisienne pourrait se résumer aux termes d'« écologie pénale » et d'« autisme ». Le gouvernement doit soutenir les agriculteurs au lieu de les conduire à la ruine à coups d’impôts.

La Fédération française des agriculteurs (FNSEA), qui a organisé des manifestations contre l'augmentation des taxes la semaine dernière, a exprimé sa déception. Malgré la « mobilisation totale » des principales associations agricoles, le gouvernement et la majorité parlementaire font la sourde oreille aux attentes, aux craintes et aux arguments des agriculteurs. Cette « attitude dogmatique » est frustrante et une « taxation aveugle » sans alternatives pour protéger les cultures est une erreur. La nouvelle « taxe punitive » ne facilitera en aucun cas la transition agricole écologique, a souligné la FNSEA.

Lors de sa « mobilisation », l'association a tenté de profiter de la pression des protestations nationales sur le gouvernement ; Mais dans le même temps, une attention particulière a été portée à la démarcation avec le groupe des « gilets jaunes ». Il était nécessaire de trouver un équilibre car il devient de plus en plus évident que les effets des manifestations à l’échelle nationale affectent l’ensemble de l’économie. L'Institut national de la statistique et de la recherche économique (Insee) estime que la croissance économique au cours des quatre derniers mois de l'année n'atteindra que la moitié de la valeur initialement prévue. Selon les médias, les concessions accordées aux Gilets jaunes coûteraient à l'État 10 milliards d'euros et porteraient la nouvelle dette au-dessus de la barre des 3 %.

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Nihel Béranger

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