Le petit mille a disparu il y a deux semaines dans un petit village de montagne du sud-est de la France. L’affaire rappelle deux meurtres d’enfants qui se sont produits il y a près de 40 ans.
Une fleur de pissenlit jaune est collée derrière l’oreille du garçon blond, qui sourit malicieusement à la caméra. La photo fait partie de l’appel à témoins publié par la police à la recherche du mille âgé de deux ans et demi. Il a disparu du jardin de ses grands-parents il y a deux semaines dans le village montagnard du Vernet, dans le sud-est de la France. Deux passants l’ont vu pour la dernière fois le 8 juillet à 17 h 15 marchant sur le chemin escarpé menant à la route principale. Là, les chiens perdent la tête de l’enfant.
Malgré des recherches approfondies, il n’y a aucune trace de mile
Malgré les efforts de centaines de volontaires qui ont ratissé la zone avec la police et les pompiers, le garçon est introuvable. Même les drones et les hélicoptères équipés de caméras thermiques, qui ont scanné la zone depuis les airs, n’ont trouvé aucune trace de l’enfant. La mère de Miles a adressé un message à son fils, qui a été diffusé par haut-parleur. Mais en vain.
« Je suis convaincu qu’il n’est plus dans le village », a déclaré le maire du Vernet, François Balique, au magazine Paris Match. « Nous avons fouillé 97 hectares. » La recherche est maintenant interrompue. La police se concentre maintenant sur les maisons du village de 120 personnes, vérifiant les voitures et les rapports des témoins oculaires. 1 400 appels téléphoniques ont été reçus après la disparition de Mile, occupant tout le pays. Ils sont en cours d’évaluation, ainsi que 1 600 appels téléphoniques enregistrés dans la zone l’après-midi du 8 juillet. « Actuellement, toutes les pistes sont poursuivies. Aucune n’est exclue, aucune n’est privilégiée », a déclaré le procureur de Digne-les-Bains, Rmy Avon.
Qu’un conducteur ait renversé le garçon puis ait caché le corps ailleurs est tout aussi possible qu’un crime commis par la famille. « Il y a eu une intervention d’un adulte, qu’il soit mort ou vivant », en est certain le maire Balique. Dans le village, certains se méfient de la famille strictement catholique de l’enfant, qui n’a pas encore fait de déclaration publique. Le père et le grand-père du garçon étaient avec les équipes de recherche pendant les deux premiers jours, rapporte un participant au magazine Paris Match. « Ils étaient vraiment indifférents. Il y avait une drôle d’ambiance. Le père fumait la pipe comme si on ne cherchait pas un enfant vivant. »
Les grands-parents de Miles, qui habitent près d’Aix-en-Provence, ont acheté la maison de vacances au Vernet il y a une vingtaine d’années. Depuis, ils y passent régulièrement l’été avec leurs dix enfants. Marie, la mère de mile et d’Alas, un an, est l’aînée. Ses frères et sœurs, le plus jeune a sept ans, sont scolarisés à la maison. Le père du garçon appartenait au groupe d’extrême droite Bastion Social, dissous en 2019. Depuis le 8 juillet, une vingtaine de membres de la famille vivent isolés dans la maison des grands-parents. Un prêtre ne vient qu’une fois par jour pour célébrer la messe.
Souvenirs de deux meurtres d’enfants dans les années 80
La disparition d’Emile rappelle deux affaires non résolues survenues il y a plus de 30 ans. En 1984, Grgory, quatre ans, est enlevé devant la maison de ses parents dans une petite ville des Vosges. Son corps a été retrouvé dans une rivière quelques heures plus tard, sans que l’on sache jamais qui l’avait tué. La seule chose qui soit certaine, c’est que ce sont des membres de la famille qui voulaient se venger des parents de l’enfant. En 1989, Yannis, trois ans, disparaît à Ganagobie, à 60 kilomètres du Vernet. Seuls ses vêtements ont été retrouvés des mois plus tard.
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