La France est allée plus loin dans la protection de sa souveraineté numérique. Selon un circulaire intérieure auquel vous avez eu accès Acteurs publics, le directeur de la ‘Direction interministérielle du numérique’, considérée comme le département des systèmes d’information de l’Etat français, a interdit aux ministres d’utiliser Microsoft 365 (anciennement Office 365).
Comme l’explique l’agence, Microsoft 365 « n’est pas conforme à la doctrine cloud du centre » et oblige donc les différents agents publics à ne pas utiliser la version cloud. Ils pourront continuer à utiliser le logiciel Office, mais pas la solution collaborative dans le cloud.
Objectif : se protéger du Cloud Act américain
La réglementation se heurte à la Loi sur les nuages des États-Unis, où ils peuvent ordonner la divulgation de données stockées en Europe par des sociétés américaines quel que soit votre emplacement. Le gouvernement français craint que Microsoft 365, hébergé sur Azure, n’entraîne une fuite de données et opte donc pour forcer l’utilisation d’outils hébergés sur des serveurs français.
« Les solutions collaboratives, bureautiques et de messagerie proposées aux agents publics s’inscrivent dans systèmes de gestion de données sensibles», explique le directeur interministériel pour justifier cette mesure. Des données telles que « des données personnelles de citoyens français, des données économiques relatives à des entreprises françaises, ou des applications commerciales relatives à des agents publics de l’Etat. »
En remplacement du cloud de Microsoft, les ministères Ils pourront utiliser le cloud interne national ou les solutions ayant reçu le label ‘SecNumCloud’, délivré par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, et qui regroupe des entreprises dirigées par des européens et ayant des serveurs en France. UNE label qui ne compte pour le moment que trois sociétés : Oodrive, 3DS Outscale et OVHcloud.
Selon le communiqué, les agents publics pourront également utiliser les outils de Bleu, société créée par Orange et Capgemini et faisant partie de l’initiative Gaia-X. UNE structure avec des serveurs français à travers lesquels Microsoft pourrait offrir les services Microsoft 365 pour ces fonctionnaires.
En mai, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) déjà adopté une position similaire où as-tu pensé que il fallait trouver des solutions alternatives aux outils collaboratifs des entreprises américaines, au moins dans le domaine de l’enseignement universitaire et de la recherche. Désormais, depuis la direction française des systèmes, ils ont donné l’ordre interne d’avancer dans le processus de désengagement du logiciel dans le cloud d’origine nord-américaine.
Depuis Engadget, nous avons consulté Microsoft à ce sujet. Nous mettrons à jour lorsque nous aurons une réponse.
Image | Matthieu Manuel
“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”