Le gouvernement français compensera la forte hausse des prix des carburants par un chèque de 100 euros (650 reais) à 38 millions de Français, soit plus de la moitié de la population du pays, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex. Comme il l’a expliqué, toute personne qui gagne moins de 2.000 euros (12.980 reais) par mois pourra bénéficier de cette « compensation d’inflation », qui vise à apaiser le mécontentement social croissant face à la poursuite de la hausse des prix dans un pays où une nouvelle augmentation de l’essence a provoqué la plus grande contestation sociale du mandat d’Emmanuel Macron, celle des gilets jaunes.
« Nous avons pris la décision de [aprovar] une indemnité-inflation de cent euros qui sera reversée aux Français qui gagnent moins de 2.000 euros nets par mois », a annoncé Castex dans le JT le plus regardé de la nuit de la chaîne TF1.
Le versement unique sera « automatique » et touchera les salariés, les chômeurs, les indépendants et les retraités dont le revenu mensuel n’atteint pas le plafond fixé entre décembre et janvier, a-t-il ajouté. Au total, la mesure coûtera 3,8 milliards d’euros (24 milliards de reais) aux caisses de l’Etat, même si le Premier ministre a assuré qu’il sera en mesure d’absorber les nouvelles dépenses sans dépasser son objectif de 5 % de déficit pour 2022.
Le gouvernement Macron a annoncé il y a une semaine qu’il prendrait une décision sur la manière de compenser l’augmentation de l’essence, et a spéculé sur les différentes possibilités à sa portée d’une réduction généralisée de la taxe sur les carburants – ce qui signifie 60 % de son prix final – à un mesure plus « focalisée » sur ceux qui ont vraiment besoin d’utiliser la voiture dans leur vie quotidienne et souffrent déjà de l’inflation généralisée que l’on connaît depuis des mois dans une grande partie du monde. En fin de compte, ce paiement « d’indemnité » unique a été choisi comme la mesure « la plus juste et la plus efficace », a déclaré Castex. Baisser les impôts serait très coûteux et, comme l’avaient prévenu plusieurs organes de presse avant l’annonce de la décision finale, comportait un risque supplémentaire d’impopularité qui reviendrait à les augmenter une fois la crise passée.
Si l’augmentation des prix du gaz et la menace que l’électricité coure le même risque au début de l’année prochaine constituent un casse-tête pour le secteur politique dans un pays déjà en pleine campagne pré-présidentielle, c’est l’augmentation des l’essence qui a suscité le plus d’inquiétude. Et si l’électricité ne se fera sentir qu’à partir de 2022, les prix des carburants ont déjà suscité des plaintes dans un pays qui ne s’est pas encore remis des longues et dures manifestations menées par les gilets jaunes fin 2018 et une bonne partie de 2019, le pire crise subie par le gouvernement Macron jusqu’à l’arrivée de la pandémie.
Par ailleurs, dans son discours, Castex a également annoncé que le « gel » du prix du gaz annoncé fin septembre pour la première partie de l’année prochaine sera prolongé jusqu’à « tout 2022 ». A la veille de la hausse de 12% du gaz le 1er octobre, Castex a également annoncé dans TF1 qu’elle gelerait ce prix « jusqu’en avril », une échéance désormais reportée à toute l’année prochaine. Le « bouclier tarifaire » qui a été élaboré prévoit également de limiter la prochaine augmentation de l’électricité, qui aura lieu en février, à 4%, malgré la prévision du gouvernement d’une augmentation de 12% en début d’année. La semaine dernière, l’Assemblée nationale a également donné son feu vert au versement d’un « chèque énergie » de 100 euros que le gouvernement entend envoyer en décembre à six millions de foyers HLM supplémentaires, et qui rejoint désormais l’« indemnité-inflation ». pour un plus grand nombre de personnes.
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