Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine à Paris, en pleine montée des tensions à la frontière entre les deux pays, « n’ont pas été simples » et se poursuivront dans un nouveau round d’ici deux semaines à Berlin, a annoncé ce mercredi (26) l’émissaire. du Kremlin, Dmitri Kozak.

« Nous avons besoin d’une pause supplémentaire. Nous espérons que ce processus aura des résultats dans deux semaines », a ajouté Kozak lors d’une conférence de presse après avoir rencontré pendant huit heures des conseillers diplomatiques d’Ukraine, de France et d’Allemagne.

Dans une déclaration commune, le soi-disant Quatuor de Normandie, créé en 2014 pour chercher une issue à la crise ukrainienne, a réaffirmé son soutien aux accords de paix de Minsk « comme base de travail » et s’est engagé à essayer d' »atténuer » les divergences. .

« Malgré toutes les divergences d’interprétation », les participants ont convenu que « toutes les parties doivent maintenir le cessez-le-feu » dans l’est de l’Ukraine « en vertu des accords », a ajouté l’envoyé russe.

Kozak a toutefois souligné que la situation dans l’est de l’Ukraine, où les séparatistes pro-russes se sont proclamés en 2014 deux républiques, et la tension le long de la frontière russo-ukrainienne sont « deux questions différentes ».

La réunion de Paris visait à désamorcer les tensions après une série de pourparlers entre la Russie et les États-Unis. Washington accuse Moscou de préparer une attaque imminente après avoir envoyé des milliers de soldats à la frontière ukrainienne.

La présidence française a estimé que le résultat de la réunion représente « un bon signe » obtenu dans des « conditions difficiles ».

La prochaine réunion à Berlin aura également lieu au niveau des conseillers diplomatiques, car, selon Kozak, un sommet de représentants « n’est pas à l’ordre du jour ».

« Nous espérons que nos interlocuteurs comprennent nos arguments et que dans deux semaines nous aurons des résultats », a-t-il ajouté.

« Nous voulons maintenir ce dialogue », a déclaré le négociateur ukrainien Andrii Yermak, notant que la déclaration de mercredi « est le premier document important » sur lequel les deux parties ont pu s’entendre « depuis décembre 2019 ».

Depuis les accords de Minsk de 2015, le front s’est stabilisé et les combats se sont calmés. Mais la solution politique au conflit, qui a fait plus de 13 000 morts, est au point mort.