C’est une nuit électorale où aucun parti ne peut vraiment triompher : la majorité des Français ont préféré rester chez eux le dimanche plutôt que de se rendre au bureau de vote. Au premier tour des élections législatives, la participation électorale est tombée à un niveau record de 47,5 %. C’est près de deux points de pourcentage de moins qu’en 2017 et bien en deçà du taux de participation d’environ 70 % dans les années 1990.
Dans cette élection sans enthousiasme, l’alliance de gauche peut obtenir un bon résultat. À le résultat préliminaire la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a recueilli près de 25,7 % des voix. C’est une coalition de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, du Parti socialiste, des communistes et des Verts français Europe Écologie-Les Verts. Mélenchon a déclaré dimanche soir que les candidats de l’Alliance Nupes s’étaient qualifiés pour le second tour dans 500 des 577 circonscriptions.
En revanche, l’alliance du parti du président Emmanuel Macron, qui n’a été réélu qu’en mai, a été « battue et défaite », a déclaré Mélenchon. « Pour la première fois sous la Ve République, un président nouvellement élu n’a pas obtenu la majorité absolue », dit Mélenchon.
Il est vrai que l’Allianz Ensemble de Macron a connu une forte baisse des voix de sept points de pourcentage par rapport au succès électoral aux élections législatives de 2017 et juste devant Nupes avec 25,8 %, l’avance du camp Macron est d’un peu plus de 21 000 voix. Cependant, la composition définitive du Parlement ne sera décidée que la semaine prochaine, lorsque les Français voteront lors d’un second tour de scrutin. Comme l’élection présidentielle, les élections législatives en France se déroulent en deux tours selon le système uninominal à un tour. Au premier tour, seuls deux des 577 sièges ont pu être attribués directement, un au camp Macron et un à l’alliance gauche de Mélenchon. Le second tour des élections décide de tous les autres mandats.
L’Alliance Nupes de gauche fournira la faction d’opposition la plus forte
En 2017, Emmanuel Macron et son parti La République en marche ont réussi à remporter 314 des 577 sièges à l’Assemblée nationale. La majorité absolue est de 289 députés. Macron a donc pu gouverner très confortablement et sans opposition forte. Cette fois, La République en marche s’est associée au parti centriste MoDem et au parti Horizons, nouvellement fondé par l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, avant même le premier tour de scrutin. Mais cette alliance de partis, qui a été baptisée Ensemble pour la majorité présidentielle – ensemble pour la majorité présidentielle – pourrait désormais échouer à assurer une majorité absolue à Macron même s’ils unissent leurs forces. Après le premier tour, la prévision pour Ensemble se situe entre 255 et 295 sièges. Pour faire adopter une loi, les partisans du président auraient besoin de concessions de la part de l’opposition.
L’Alliance Nupes de gauche sera de loin la faction d’opposition la plus puissante. Les prévisions voient les Nupes entre 150 et 190 sièges. Mais cela ne suffirait pas à tenir les promesses électorales de Jean-Luc Mélenchon. Il avait inventé le slogan des Nupes : « Élisez-moi Premier ministre ». En France, le premier ministre est nommé par le président. Cependant, si les Nupes devenaient la force la plus puissante, Macron aurait dû nommer quelqu’un de leurs rangs pour diriger le gouvernement.
Les extrémistes de droite arrivent en troisième position
Le Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen est arrivé troisième après le premier tour avec 18,7 % des voix. Cependant, le système uninominal à un tour a jusqu’à présent signifié que la majorité des candidats d’extrême droite sont éliminés après le second tour. En 2017, le Front national (aujourd’hui le Rassemblement national) n’a pas réussi à former sa propre faction à l’Assemblée nationale. Cette fois, cela pourrait suffire pour jusqu’à 45 sièges – un gain évident.
Après le premier tour de scrutin, les Républicains de droite ont obtenu 10,4 % des suffrages exprimés à l’échelle nationale. L’ancien Parti populaire et sa candidate Valérie Pécresse sont tombés à 4,8 % des voix lors des élections présidentielles du printemps.
Le second tour des élections législatives aura lieu le 19 juin. Dimanche, les 15 ministres du gouvernement actuel seront également préoccupés par la légitimation avec laquelle ils pourront continuer à exercer leurs fonctions. Sur les 15 ministres candidats à la députation lors de cette élection, tous doivent se présenter au second tour.
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