L’Egypte expulse un militant pro-palestinien contraint de renoncer à sa nationalité

Ce contenu a été publié le 08 janvier 2022 – 09:53

Le Caire, 8 janv. (EFE) .- Les autorités égyptiennes ont libéré l’éminent militant pro-palestinien Ramy Shaath, après plus de deux ans d’emprisonnement, et expulsé après l’avoir contraint à renoncer à sa nationalité égyptienne en échange de sa liberté, a rapporté ce samedi son famille.

« Dans la nuit du 6 janvier, après plus de 900 jours de détention arbitraire, les autorités égyptiennes ont libéré Ramy et l’ont remis au représentant de l’Autorité palestinienne à l’aéroport international du Caire », ont déclaré ses proches dans un communiqué publié dans le journal site web de la campagne pour la libération de Shaath.

Selon la note, Shaath, co-fondateur du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël, s’est envolé du Caire à Amman et de là est parti pour la capitale de la France, pays vers lequel sa femme a été expulsée en 2019.

La famille a également déploré le fait qu’il ait été contraint de renoncer à sa nationalité égyptienne pour sortir de prison et a critiqué le fait que « personne ne devrait avoir à choisir entre sa liberté et sa nationalité ».

« Ramy est né égyptien, il a été élevé en Égyptien, il a toujours été égyptien et l’Égypte sera toujours sa patrie ; aucune démission forcée de citoyenneté sous la pression ne changera jamais cela », a-t-il ajouté.

Le bureau du procureur général égyptien avait ordonné la libération de Shaath, détenu depuis le 5 juillet 2019, selon Amnesty International (AI).

Les forces de sécurité ont également arrêté sa femme, chercheuse et professeur d’histoire, et l’ont expulsée le même jour vers la France.

Le bureau du procureur a accusé Shaath d’avoir commis des crimes tels que la participation à une organisation terroriste, la diffusion de fausses nouvelles et informations « délibérément » sur la situation politique et économique en Egypte « avec l’intention de troubler la paix publique et de saper la confiance dans les institutions. État « .

Il était également accusé d’avoir coopéré avec l’organisation islamiste des Frères musulmans, déclarée groupe terroriste en Égypte, pour « mener des opérations contre des officiers et des membres de la police et de l’armée ».

L’activiste, le fils de l’éminent politicien palestinien Nabil Shaath, était l’un des fondateurs de plusieurs mouvements laïques en Égypte et soutenait les campagnes de boycott contre Israël.

Ces dernières années, diverses ONG ainsi que des dizaines de législateurs d’Europe et des États-Unis avaient demandé la libération de Shaath ainsi que d’autres prisonniers d’opinion égyptiens. EFE

ppa/labo

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Nihel Beranger

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